Manque de moyens, manque de bras pour offrir aux résidents des conditions de fin de vie décentes. C'est devenu le lot quotidien de nombreux établissements. La maison de retraite de la Loire, à Saint-Just-Saint-Rambert, n'y échappe pas. Une partie du personnel a exprimé son malaise ce vendredi matin.
A la maison de retraite de la Loire, le malaise est palpable. Il s'est d'ailleurs exprimé, ce vendredi matin, avec un débrayage du personnel. L'établissement publique, le deuxième du genre en France de par sa taille, n'accueillerait plus les résidents dans de bonnes conditions. Ici, près de 400 salariés pour 532 lits. Mais les représentants syndicaux ont vite fait de faire leur calcul : l'effectif est insuffisant, cela entraine un mal-être au travail, et par dessus-tout, une mauvaise prise en charge de personnes dépendantes.
Il n'y aurait pas assez de bras pour doucher les résidents plus d'une fois par semaine, les lever tous les jours, leur parler ou tout simplement, leur tenir la main. Le personnel se dit au bord de la rupture. Mais la direction de l'établissement ne peut apporter de réponse. Les créations de postes ne sont pas de son ressort. Et qui plus est, les autorités considèrent que la maison de retraite de la Loire est bien dotée, donc pas prioritaire.
Aides déduites, les familles doivent débourser entre 1800 et 2000 euros par mois pour le séjour d'un parent.