Depuis début 2022, un grand recensement est organisé dans la métropole de Saint-Etienne, pour la réalisation d'un atlas de la biodiversité.
La métropole de Saint-Etienne, la ligue de protection des oiseaux, (LPO) et France nature environnement (FNE) se sont mobilisés pour créer un atlas de la biodiversité. Ils ont travaillé à partir des documents en leur possession et défini des axes d'études afin de compléter leur base de données.
De belles surprises les attendaient. Ils ont découvert des odonates (libellules) à Lorette. De mauvais présages aussi. La population du sonneur à ventre jaune (un petit crapaud) ne s'est pas développée au-delà des coteaux du Jarez. Rien d'exotique, mais une multitude de plantes, d'animaux et d'oiseaux qu'il est important de préserver pour l'équilibre de notre écosystème.
Inventorier et agir
Avec le réchauffement climatique, des espèces méditerranéennes sont remontées dans la vallée du Gier. Un risque pour les écosystèmes endémiques. D'autres ont disparu. Peut-être ont-elles migré vers le nord à la recherche de fraicheur. "C'est très global. C'est difficile d'avoir des résultats et d'être très précis" explique Emilie Joly, chargée de mission FNE. "Il y a des espèces sur lesquelles on tire la sonnette d'alarme et d'autres où ça évolue positivement".
Des guides à destination des communes, des entreprises et des acteurs socio-économiques vont être édités pour que tout le monde puisse intervenir sur le territoire et mener des actions pour la biodiversité. Bien connaître la situation dans un premier temps puis agir : créer des mares, en restaurer, planter des haies, gérer les espaces verts différemment. Et enfin, sensibiliser le public.
Une fiche par commune va être rédigée. Elle reprendra les enjeux principaux et présentera les espèces patrimoniales de la flore, de la faune et leur habitat.
Faire découvrir
Des balades avec des familles sont organisées. Mickaël Villemagne, chargé de mission, FNE, joue le guide naturaliste. Équipé d'un filet, il capture des insectes pour les présenter. "Ça, c'est le vulcain, une espèce très commune que l'on voit de partout". Quelques mots avant que le papillon ne prenne son envol. Un léger coup de poignet et cette fois, c'est un azuré commun qui finit au fond du filet.
À terme, Mickaël dressera un inventaire de toutes les espèces qu'il capture par zone géographique. Une méthode empirique. "Sur Saint-Etienne métropole, on peut rencontrer une centaine d'espèces. Selon les périodes, elles sont plus ou moins nombreuses. Il y a des années où certaines sont très rares, où on ne les voit même pas". Certaines sont protégées comme l'azuré du serpolet sur lequel beaucoup d'études sont réalisées dans la Loire.
Lors de ces journées, le public est invité également à découvrir les oiseaux. Équipé de jumelles, il tente de reconnaitre leur chant et découvre leur utilité.