Saint-Etienne : deux agents de la STAS écopent de six jours de mise à pied pour avoir retiré leurs visières

Deux contrôleurs de la STAS, société des transports de Saint-Etienne, ont écopé d'une mise à pied pour avoir retiré leurs visières de protection sur leur lieu de travail. La sanction des deux agents leur a été notifée par lettre recommandée. Les deux agents risquaient le licenciement. 

Actualisation le 2 juin : Le vendredi 29 mai dernier, le premier agent a reçu une lettre l'informant de sa sanction. Le contrôleur de la STAS a écopé d'une mise à pied de six jours. Le second contrôleur, ancien syndicaliste et résidant en Haute-Loire, n'a reçu son courrier que ce mardi 2 juin. Il est à présent lui aussi fixé sur son sort : il évite lui aussi le licenciement. Comme son collègue, il reçoit une mise à pied de six jours. 


Deux contrôleurs devant un conseil de discipline


Les deux contrôleurs de la STAS, société des transporteurs en commun de l'agglomération stéphanoise, attendent la décision de leur direction. Le 14 mai dernier, les deux hommes portaient un masque, une visière de protection et des lunettes de vue. Mais selon la CGT, ces quinquagénaires "avaient dû retirer leur visière à cause de la buée importante qui s'était formée sur leurs lunettes de vue". Ce matin-là, le thermomètre affichait 8 C° et les conditions météo étaient très humides. 

Pour les deux agents, qui avaient cependant conservé leur masque, les sanctions sont tombées. Ils font l'objet d'une mise à pied et sont passés devant un conseil de discipline le vendredi 22 mai. "Les deux agents sont en mise à pied conservatoire, sans salaire, depuis la date des faits, le 14 mai", selon la section syndicale CGT de cette filiale du groupe Transdev. Le risque pour les deux agents: un licenciement. 

Le syndicat CGT a lancé une pétition pour soutenir les deux agents.  

"Répression syndicale"


"Lors du conseil de discipline qui s'est tenu vendredi dernier (22 mai), deux des trois cadres qui y participaient ont demandé le licenciement de nos collègues", a déclaré à l'AFP Vincent Delorme, représentant CGT de l'entreprise. "On cherche à se débarrasser de deux fortes têtes en s'appuyant sur des propos mal interprétés", a-t-il affirmé. Les deux employés mis en cause appartiennent à la CGT.

"Notre entreprise reconnaît que la buée pose problème, en comité social et économique nous en avons longuement discuté. Pour nous, il s'agit de répression syndicale et nous ne pouvons pas laisser faire", écrit la CGT STAS dans un communiqué. Cette dernière estime que "les conseils de discipline ne sont que des formalités, notre direction n'écoute pas les arguments de la défense".

"Accumulation de faits" ?


De son côté, la direction de la STAS considère que "la procédure disciplinaire en cours pouvant conduire au licenciement de deux vérificateurs résulte d'une accumulation de faits sur plusieurs jours, constituant une obstination manifeste à refuser d'appliquer les mesures de sécurité".

Le 9 mai, "un des agents mis en cause avait mis délibérément à la poubelle une vingtaine de guides de reprise d'activité élaboré avec les instances représentatives du personnel et le médecin du travail", selon Ludovic Jourdain, directeur général de la STAS. Deux jours plus tard, "les deux hommes avaient déjà refusé de porter leur visière lors d'une opération de distribution de masques aux usagers".
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