La disparition des commerces de centre-ville : de nombreuses communes sont touchées. La ville de Saint-Etienne et certaines de ses artères très passantes ne sont pas épargnées. Une artiste stéphanoise a décidé de se pencher sur ce phénomène et de l'immortaliser à travers une série de clichés.
Zoom sur la démarche de l'artiste stéphanoise Marie-Suzanne Nourdin. La jeune femme traque les vitrines abandonnées, les magasins liquidés et en règle générale les enseignes qui ont périclité. Avec ces photographies, elle constitue un véritable instantané de ce tissu commercial qui s'effiloche dans la capitale du ruban.
La photographe collectionne ces vestiges et les immortalise. Les clichés de Marie-Suzanne Nourdin relèvent du travail artistique mais aussi du témoignage historique et sociologique. Un véritable travail de mémoire photographique.
Attirée par cette "esthéthique de la disparition", l'artiste stéphanoise a déjà collecté entre 400 et 450 enseignes fermées. La photographe a débuté cet inventaire macabre autour du 15 août 2017. "C'est une période où à Saint-Etienne, on a un peu l'impression d'évoluer dans un épisode de The Walking Deads," explique Marie-Suzanne Nourdin. "C'est vrai qu'elles sautent aux yeux ces devantures fermées."
Marie-Suzanne Nourdin a ensuite "reboutiqué" ses photographies et les a affichées aux quatre coins du centre-ville de Saint-Etienne.