Un collectif avait pris possession d'un bâtiment vacant dans le centre de Saint-Etienne dans le but d'en faire un centre d'activités sociales. Ce vendredi 19 juin, plus d'une centaine de policiers et de gendarmes mobiles ont procédé à l'expulsion des lieux rebaptisés "Maison des peuples".
Les policiers stéphanois, appuyés par un escadron de gendarmes mobiles, sont intervenus à partir de 10h ce vendredi matin pour évacuer un petit immeuble du centre de Saint-Etienne. L'immeuble, situé sur la place des Ursules, avait été rebaptisé "Maison des peuples" par le collectif qui l'avait réquisitionné. Vacant depuis deux ans, le bâtiment qui abritait un ancien magasin de vêtements, était occupé depuis plusieurs jours par un collectif de militants alternatifs et anticapitalistes. Plus d'une centaine de policiers et de gendarmes mobiles ont été mobilisés pour cette expulsion.
Ce vendredi 19 juin, lors de l'opération d'expulsion, quatre hommes et trois femmes âgés d'une trentaine d'années qui se trouvaient à l'intérieur ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat central de Saint-Etienne. A la mi-journée, des militants se sont rassemblés dans le calme devant le commissariat pour exiger leur remise en liberté.
"Notre objectif est de transformer ce bâtiment vide et abandonné en un centre d'activités sociales", expliquait-il dans un communiqué, citant entre autres des repas collectifs et la mise à disposition gratuite d'objets et de vêtements. Le collectif souhaitait également organiser des activités culturelles ou encore des débats politiques.
Le collectif à l'origine de l'occupation a reconnu que l'occupation était "illégale mais pas illégitime"; Il avait organisé mercredi soir une inauguration de cette "Maison des peuples" avec plus de 200 personnes. "Ce bâtiment occupé constitue aussi le domicile de plusieurs personnes confrontées à des problèmes de logement, et ce depuis le 13 juin 2020", avait souligné le collectif.
Les forces de l'ordre ont indiqué être intervenues à la suite d'une plainte du propriétaire de l'immeuble pour "dégradation de biens et maintien dans les lieux par voie de fait". Le parquet de Saint-Etienne a précisé avoir ordonné "l'interpellation des auteurs de ce délit de violation de domicile".