A la crèche Les Pillous, à Saint Etienne, on parvient à surmonter la barrière physique imposée par le port du masque... Petits et grands y emploient une communication gestuelle, qui accompagne la vie au quotidien.
La crèche des Pillous, à Saint-Etienne, accueille 48 bambins dès l'âge de 3 mois. En raison de la crise du coronavirus, le personnel a évidemment l'obligation de porter le masque pour prendre en charge les enfants. Mais cela ne perturbe finalement pas tant que cela les échanges. La communication gestuelle, que la crèche développe depuis 5 ans, y prend juste un peu plus de place et de sens.....
Même masqués, et encore plus masqués, on pratique en effet ici la communication gestuelle depuis longtemps. Les petits imitent donc les grands, qui allient la parole au geste. Une façon de contourner l'obstacle de la barrière physique que ces masques imposent.
Des signes -pour certains empruntés à la langue des signes- permettent d'illustrer les comptines mais aussi d'accompagner tous les gestes du quotidien. Si chacun parvient ainsi à se faire comprendre de l'autre, il est plus difficile, en revanche, de susciter certaines expressions. Mais au final, à la crèche des Pillous, même en plein confinement, on se comprend plutôt bien. Il y a des signes ....qui ne trompent pas.
Le gouvernement offre des masques transparents aux professionnels de la petite enfance
Quelque 500.000 masques transparents vont être distribués au personnel des crèches et des maisons d'assistants maternels (MAM), ont annoncé ce mardi 17 novembre le ministère de la Santé et le secrétariat d'Etat à l'Enfance qui souhaitent ainsi "initier un mouvement d'équipement des professionnels par les employeurs". Cette opération "non reconductible" est financée par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), dont le conseil d'administration l'a actée par un vote.
Trois masques transparents seront attribués à chaque professionnel concerné: personnels des crèches, micro-crèches et assistantes maternelles réunies
au sein d'une MAM. "Accéder aux visages et aux émotions des adultes qui les entourent au quotidien est un facteur clé du bon développement des jeunes enfants. Aux employeurs désormais de poursuivre cette dynamique", indique le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet, cité dans le communiqué.
Relevant que les professionnels de la petite enfance devaient respecter des règles "contraignantes", le ministre de la Santé Olivier Véran salue lui aussi la décision du conseil d'administration de la Cnaf "qui les soutiendra dans leur mission au quotidien".