Scandale du chantage à la sextape à Saint-Etienne : deux nouvelles mises en examen

Un couple est soupçonné d'avoir joué un rôle dans le financement de l'opération de chantage. Les dirigeants d'une association artistique ont été mis en examen dans le cadre du scandale qui secoue la municipalité de Saint-Etienne depuis plus d'un an.

Leur mise en examen remonterait au 7 décembre 2023, mais n'a été révélée que ce vendredi 29 par l'AFP. Un couple est soupçonné d'avoir joué un rôle dans le financement de l'opération de chantage à la vidéo intime qui secoue la mairie de Saint-Etienne depuis maintenant 16 mois. Un artiste et sa femme, tous deux âgés de 59 ans, sont poursuivis pour "complicité de détournement de fonds publics" et "abus de confiance".

Subvention douteuse

Le parquet de Lyon a confirmé la mise en examen de "personnes contre lesquelles pèsent des indices graves et concordants sur leur implication dans le financement illicite de l'opération de chantage". Le couple est à la tête d'une association artistique. Une structure, créée en mars 2015, et qui aurait reçu une subvention suspecte d'un montant de 20.000 euros de la mairie de Saint-Etienne.

Peu après la publication de Mediapart qui a fait éclater le scandale fin août 2022, les locaux de cette association avaient été perquisitionnés. Pour mémoire, l'affaire s'appuie sur l'existence d'une vidéo intime, tournée en janvier 2015, dans un hôtel parisien, dans le but de faire chanter Gilles Artigues, alors premier adjoint et rival de Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne.

Gilles Rossary-Langlet, qui a transmis plusieurs enregistrements accablants à Mediapart, affirme avoir monté cette opération de "barbouzage de mœurs" à la demande du maire et de son entourage dans le but de neutraliser l'élu centriste. Et il assure avoir été rétribué via des prestations fictives facturées à deux associations locales. Concernant ces subventions suspectes, Gaël Perdriau a été placé sous le statut de "témoin assisté" pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique".

Un total de six mises en examen

Depuis l'ouverture d'une enquête par la justice début avril 2023, quatre personnes avaient jusqu'ici été mises en examen. Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, soupçonné de chantage. Son ancien directeur de cabinet, Pierre Gauttieri. Son ancien adjoint, Samy Kéfi-Jérôme, et l'ancien compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet.

Depuis le début du scandale, Gaël Perdriau clame son innocence et a toujours refusé de quitter ses fonctions de maire. L'élu s'est simplement mis en retrait de la Métropole de Saint-Etienne dont il reste le président.

L'actualité "Politique" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité