Des pompiers et secouristes stéphanois sont mobilisés pour venir en aide aux populations sinistrées du Maroc, victimes d'un tremblement de terre il y a 10 jours. Les Pompiers Humanitaires Français, qui collaborent avec une association locale, sont présents au sud de Marrakech jusqu'à la fin de semaine.
Des secouristes français se sont organisés pour se rendre au plus tôt au Maroc et venir en aide aux populations sinistrées, frappées par un puissant séisme de magnitude 6,8 survenu le 8 septembre dernier. C'est le cas de "Pompiers Humanitaires Français", une association basée à Saint-Etienne.
Une nouvelle équipe sur le terrain
Alors que la première équipe de secouristes est rentrée du Maroc, une deuxième équipe a pris la relève sur le terrain ce week-end. "Cette relève a pris la route le 15 septembre. Elle est arrivée le lendemain à Marrakech. C'est la même configuration que la première équipe : un médecin, deux infirmiers et cinq pompiers. Tous sont des secouristes aguerris, des professionnels de l'urgence", explique Matthieu Beaugiraud, vice-président de l'ONG, joint ce lundi 18 septembre par téléphone. Ces personnels ont une solide expérience en matière d'urgence internationale. L'ONG agit aujourd'hui en "binôme avec une association locale".
L'équipe assure aussi une mission ponctuelle. Elle devrait rentrer en France en fin de semaine, selon le responsable. "C'est le volet urgence de l'association avec des missions d'environ 7 à 10 jours". "Il s'agit de soins aux personnes, en partenariat avec une association marocaine. Nous intervenons dans différents villages situés à une heure au sud de Marrakech, dans le secteur de Amizmiz", poursuit Matthieu Beaugiraud.
"60 à 80 personnes quotidiennement prises en charge"
Et les humanitaires français ne chôment pas. "Depuis le début de la mission, ce sont 2 à 300 personnes qui ont été aidées. Entre 60 et 80 personnes sont quotidiennement prises en charge aujourd'hui". Ruptures de traitements médicaux, blessures ou fractures liées au séisme… Les secouristes venus de la Loire assurent une présence médicale d'urgence auprès des rescapés. Comme la précédente équipe, cette relève a embarqué avec elle 160 kg de matériel, facile à déplacer : de l'équipement destiné à monter des tentes gonflables faisant office de salles de soins et 120 kg de matériel médical.
Il est encore tôt pour dire si une troisième équipe venue de Saint-Etienne prendra le relais, selon Matthieu Beaugiraud. "Les dispositifs sur place s'organisent progressivement et grandissement d'après les informations qui nous arrivent du terrain". D'autres structures arrivent sur les zones sinistrées. Elles ont vocation à agir sur le long terme alors que l'ONG stéphanoise est spécialisée dans l'action rapide et l'extrême urgence.
Une première équipe
L'ONG stéphanoise est spécialiste de l'urgence. Une première équipe des Pompiers Humanitaires Français s'était ainsi envolée pour le Maroc dès le dimanche 10 septembre. Composée d'un médecin, de deux infirmières et de cinq sapeurs-pompiers, elle attendait le feu vert des autorités marocaines pour venir en aide aux personnes sinistrées. L'équipe avait pour mission de se mettre à disposition des autorités locales et proposer son aide et du matériel de soins.
"Notre équipe a pu quitter l'aéroport dans la nuit et s'active à trouver un site pour la mise en place du centre de soins. Cela sera en lien avec une association locale et après qu'elle aura reçu l’accord des autorités sur place", indiquait sur les réseaux sociaux le 11 septembre, l'ONG de protection civile Pompiers Humanitaires Français, basée à Saint-Etienne. C'est chose faite. Grâce à leur réseau sur place, ces spécialistes de l'urgence se sont rapprochés d'une association marocaine.
Le séisme s'est produit dans la nuit du 8 au 9 septembre dans la province d'Al-Haouz, au sud de Marrakech. D'une magnitude de 6,8, selon l'Institut de géophysique américain, ce tremblement de terre a fait à ce jour près de 3000 morts et plus de 5600 blessés. C'est le plus puissant jamais mesuré au Maroc jusqu'à présent. Le séisme a dévasté de nombreuses habitations de villages situés dans des zones montagneuses, parfois très difficiles d'accès.
