La Loire fait partie des 38 départements de la métropole dont les sièges sont renouvelés ce dimanche. Le dépouillement est en cours, pour désigner les quatre prochains sénateurs, mais le scrutin s'annonce serré.
Dans la Loire, ce dimanche après-midi, 1 839 grands électeurs (maires, conseillers municipaux, régionnaux ou départementaux), ont voté pour les 4 sénateurs du département. Un scrutin particulièrement incertain puisqu'il réunit pas moins de 8 listes, pour seulement 4 sièges.
A gauche comme à droite, la division
Cette année, la gauche est clairement menacée dans la Loire : en 2011, PS et Verts avaient fait liste commune, et obtenus trois des quatre sièges ligériens : deux PS, et un PCF. La droite n’avait conquis qu’un seul siège. Cette fois, deux candidats de gauche se font face : Cécile Cukierman, la candidate communiste, et Jean Claude Tissot, candidat du Parti Socialiste. La gauche est d'autant plus menacée que les grands électeurs sont beaucoup d’élus locaux issus des dernières municipales, qui avaient été plus favorables à la droite.
La droite ne se présente pas plus unie : côté Républicains, Bernard Fournier, sénateur depuis 1997, fait face à Bernard Bonne, le président du conseil départemental. S’y ajoute une liste de Centre droit menée par Jean François Barnier, maire du Chambon Feugerolles.
Egalement candidats, le candidat de la majorité présidentielle LREM Alain Berthéas, la candidate FN sophie Robert et enfin, une liste indépendante menée par la conseillère municipale d'oppostion de Saint-Etienne Stéphanie Moreau.
Le dernier grand rendez-vous électoral de l'année
Sur le territoire national, les élections sénatoriales de ce dimanche visent à renouveler la moitié des élus de la Haute assemblée. 171 sénateurs, sur un total de 348, doivent être élus pour un mandat de six ans.
Cet ultime rendez-vous s'annonçait difficile pour Emmanuel Macron et la République en marche (LREM), trois mois après leur triomphe aux législatives, mais sans pour autant modifier en profondeur les équilibres au Sénat. La droite devait tirer profit des difficultés de LREM, et d’une gauche encore sous le coup de sa déroute aux législatives.
Les macronistes tablent en fait sur le rapprochement au lendemain du scrutin de sénateurs élus sur d'autres listes - centristes de l'UDI ou du MoDem, socialistes ou Républicains Macron compatibles... - qui se joindraient à eux pour permettre au chef de l'Etat de disposer, au coup par coup, d'une majorité de 3/5e au Parlement (Sénat et Assemblée) nécessaire pour faire adopter les réformes constitutionnelles.