Sextape à la mairie de Saint-Etienne : "beaucoup d'autres preuves montreront que Perdriau était au courant", affirme l'avocat de Gilles Artigues

André Buffard, l'avocat de Gilles Artigues, confirme en direct sur le plateau de France 3 Rhône-Alpes, que le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau ment quand il prétend qu'il n'avait pas connaissance de la vidéo intime qui servait à faire chanter son premier adjoint.

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La vie politique stéphanoise n'en finit pas d'être bousculée par les révélations de Médiapart. L'article rendu public, le vendredi 26 aout 2022, a mis au jour l'affaire sulfureuse d'un chantage à la sextape dans l'entourage du maire de la ville. 

L'avocat de Gilles Artigues, premier adjoint à la mairie et victime du coup monté, a déclaré dès le lendemain de la publication que le maire, Gaël Perdriau, était bien au courant du calvaire subi par son premier adjoint.   

Gaël Perdriau avait alors qualifié ces propos de "dénonciations calomnieuses". Il a dit et répété aux journalistes qui l'interrogeaient qu'il n'avait pas connaissance de la vidéo intime, ni de son contenu. Il déclarait le samedi 27 aout, au micro de France 3 "Ce que j’ai à dire, c’est que ces accusations sont ignobles que tout est faux, tout est faux. J’ai hâte que la justice m’entende pour que tout ça s’arrête le plus vite possible."

Gaël Perdriau a menti cet enregistrement le démontre et il y aura dans les semaines qui viennent beaucoup d’autres preuves qui montreront qu’il était au courant de l’existence de cette vidéo et de son contenu.

Me André Buffard, avocat de Gilles Artigues

France 3 Rhône Alpes

Me André Buffard persiste : Gaël Perdriau a menti 

Me Buffard en plateau réitère ses propos, "Gaël Perdriau a menti cet enregistrement le démontre et il y a,  dans les semaines qui viennent beaucoup d’autres preuves qui montreront qu’il était au courant de l’existence de cette vidéo et de son contenu."

Le ténor du barreau énumère, "Il y a des enregistrements, des écrits, je ne veux pas rentrer dans les détails car la justice a saisi des éléments qui montrent que le maire était au courant. D’abord parce que Gilles Artigues le lui a dit, à partir du moment où on lui a dévoilé l’existence de la vidéo, en 2016 et que l'on commence à le faire chanter. Et surprise, non seulement le maire ne réagit pas, mais il ne sanctionne pas non plus celui qui est derrière le tournage de la vidéo", explique l'avocat. 

Gilles Artigues souffre faire du même syndrome qu'une jeune femme violée, qui va parler cinq ans après. Tous les experts vous diront que cela découle du fait que la victime dans ce cas là porte une part de culpabilité

Me André Buffart, avocat de Gilles Artigues

F3 Rhône Alpes

A propos de son client, André Buffard compare sa réaction et le temps qu'il a mis à parler au comportement d'une personne agressée. " Gilles Artigues souffre faire du même syndrome qu'une jeune femme violée, qui va parler cinq ans après. Tous les experts vous diront que cela découle du fait que la victime dans ce cas là porte une part de culpabilité, ne sait pas à qui se confier et surtout est persuadée qu’elle ne pourra jamais démontrer l’agression dont elle a été victime. C’est le cas de Gilles Artigues."

L'avocat conclu, "la justice a pris la mesure de la gravité de cette affaire puisque dès le début du dépôt de la plainte de Gilles Artigues, il a été entendu. Trois juges d’instruction ont été désignés. Et ces magistrats, 48 heures après, ont immédiatement déclencher des perquisitions de façon à essayer de récupérer des preuves."

Médiapart, acte II : l'enregistrement

Le journaliste qui a mené cette enquête, Antton Rouget, a réagit en direct sur France 3 Rhône-Alpes aux allégations de Gaël Perdriau.

"Il est apparu, pour nous (Médiapart), explique le journaliste, extrêmement important de révéler au public, aux stéphanoises et aux stéphanois mais aussi au grand public que ces propos là étaient contradictoires avec ce dont il avait connaissance."

Le reporter de Médiapart poursuit, "dans le premier article, nous avons fait état de conversations que Gaël Perdriau avait tenu dans son bureau, en avril 2022. Et malgré ces éléments dans le premier article, le maire de Saint-Étienne a contesté qu’il était au courant, s'insurge le journaliste. Donc il nous est apparu d’un intérêt majeur de révéler ses enregistrements qui ont été captés dans le bureau d’un maire."

Extrait de l'enregistrement entre Gaël Perdriau et Gilles Rossary-Lenglet (co-auteur du coup monté) ©Médiapart

L'avocat de Gaël Perdriau contre attaque

Me Christophe Ingrain, l’avocat du maire de Saint-Etienne, a répondu à nos confrères du progrès. « Le 22 avril 2022, Gaël Perdriau ne découvre pas l’existence du film, il découvre l’usage que son interlocuteur pourrait en faire » explique-t-il.

Ce mardi soir, l’avocat de Gaël Perdriau contre attaque, "la présentation des faits effectuée par l’article publié cet après-midi ne correspond en rien à la réalité ", déclare M e Christophe Ingrain.

En début de soirée, via sa page facebook, Gaël Perdriau a publié un communiqué de presse écrit par ses avocats. Ils maintiennent que Gaël Perdriau "n'a jamais pris part à un quelconque chantage", qu'il n'a pas découvert l'existence de la vidéo intime en avril dernier mais qu'il découvrait l'usage que son interlocuteur (Gilles Rossary-Lenglet) pourrait en faire.

Ce nouveau rebondissement n'est pas le dernier chapitre de cette histoire.

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