Après 5 semaines de grève perlée, la ville de St Etienne met en place un dispositif de substitution dans ses 44 cantines scolaires. Les élus sont mis à contribution pour proposer à midi une solution aux familles exaspérées par des arrêts de travail répétitifs et imprévisibles.
Ce midi, Samy Kéfi -Jérôme, maire-adjoint au maire de St Etienne (Modem ) , chargé de l'éducation et de la petite enfance, assure lui-même l'accueil des enfants dans l'une des 44 cantines de la ville. 9ème jour de grève des personnels qui depuis 5 semaines maintenant , revendiquent de meilleures conditions de travail.
"Notre revendication porte sur le remplacement de postes qui ont disparu à la suite des onze départs en retraite, mutations, maladies ou congés maternité sur deux ans", indique pour sa part Annick Morel, déléguée CGT, accusant la mairie de "court-circuiter la grève".
Commencé le 8 fevrier, le mouvement lancé par la CGT, a pris la forme d'arrêts de travail très ponctuels des employés municipaux, couverts par le préavis, mais observés à tour de rôle pour rendre impossible toute planification. Du coup, les parents d'éléves ne peuvent anticiper, ni prévoir la prise en charge de leurs enfants à l'heure du repas.
Sous la pression des familles exaspérées par cette grève reconductible, la mairie de St Etienne à donc décidé d'impliquer les élus pour assurer eux-mêmes l'accueil dans les cantines. Une solution de remplacement est donc mise en place, avec soit la livraison de repas commandés quand c'est possible ou alors par défaut, un dispositif pour permettre aux enfants de déjeuner sur place avec leur propre pique-nique.
Samy Kéfi-Jérôme explique que le droit de grève est ainsi respecté mais qu'il permet aux familles qui ne peuvent faire autrement de s'organiser :"On ne peut pas laisser les parents sans solution ou risquer leur travail" explique -t-il ... Ce sont ainsi 3200 enfants de primaire et de maternelle qui pourraient donc profiter de cette organisation mise en place depuis jeudi. Une dizaine de membres du conseil municipal et des vacataires ont ainsi apporté leur soutien au personnel des cantines affectées par ces débrayages à répétition.
S. Kéfi -Jérôme explique par ailleurs que la mairie continue à négocier sur les conditions de travail du personnel avec les partenaires sociaux.