Vous êtes amateur d'Escape Game ? Avec le confinement, il va falloir mettre de côté votre passion pour quelques temps, afin de respecter les distances sanitaires. En attendant, rien ne vous empêche de replonger dans ce type d'univers grâce à ce jeu en ligne, imaginé par un expert stéphanois.
« A la base, les Escape Games sont des jeux vidéos que l’on appelle des « point and click ». C’est un japonais qui, un jour, s’est mis en tête d’adapter l’un de ces jeux dans la réalité. Il faisait donc sortir le jeu vidéo de l’écran » explique Bruno Pouget, directeur général à Eludice, une entreprise spécialisée, basée à Saint-Etienne. A l’occasion du confinement, son équipe a décidé d’apporter sa part à l’élan de solidarité en ré-inversant le principe.
Une création de A à Z
Eludice est une entreprise spécialisée dans la création d’Escape Game : scénarios, mécanismes, décors. Ils travaillent sur la décoration, la scénographie et le jeu. Au départ, les créateurs de cette entreprise voulaient créer leur propre Espace Game, mais manquaient d’apports financiers. Alors ils ont choisi de les construire pour les autres. On compte environ 900 exploitants en France et 2200 salles, et les 25 salariés de l’entreprise alimentent donc tout l’Hexagone depuis Saint-Etienne.
En moyenne, un jeu est exploité au minimum trois ans par un propriiétaire d'Escape Game, même s’il est régulièrement amélioré, parfois agrandi. Architecte de formation et passionné de jeu vidéo, Bruno Pouget, directeur général de Eludice est un expert en game design. Il a recruté des architectes qu’il forme à ces disciplines. « Chaque bâtiment que nous construisons est un scénario. Le gros défi du game design est de parvenir à créer des univers cohérents, dans lesquels les échelles se répondent, et chaque détail fait partie d’un monde dans lequel le joueur va évoluer. » L’entreprise emploie également des ingénieurs, des menuisiers, ébénistes et décorateurs. Sans oublier le pôle technologie, où oeuvrent les spécialistes en informatique et les électroniciens. Avec cette panoplie complète, l’entreprise stéphanoise ne fait appel à aucun sous-traitant.
Pendant la crise sanitaire, de nouveaux univers se créent
« On a eu la chance d’avoir beaucoup de commandes juste avant le confinement » explique Bruno Pouget. « A priori, on aura beaucoup de travail jusqu’à fin octobre en atelier, donc on continue de travailler normalement ». Plus globalement, la profession doit s’adapter, comme d’autres « commerces » aux mesures de distanciation sanitaire. Certains d’entre eux ont décidé de profiter de cette parenthèse pour renouveler leurs sites, démonter certaines salles et en acquérir de nouvelles, en s’appuyant sur les prêts garantis par l’Etat. Les décors qui fonctionnent le mieux auprès du public se divisent en plusieurs thèmes : horreur, fantastique et imaginaire, aventure, et enquêtes.