Deux enquêtes ont été ouvertes après des accusations de viol portées à l'encontre d'un employé d'une salle de concert de Saint-Etienne. Suicide de la victime présumée, le mis en cause lui-même agressé... Le procureur veut faire cesser la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Cette troublante affaire commence avec le suicide d'un jeune homme de 24 ans qui se faisait appeler "Roz ou Rose". Il est retrouvé pendu à son domicile de Saint-Etienne. Depuis, des accusations publiques circulent notamment sur les réseaux sociaux. Ce suicide serait lié à un viol. La justice a été saisie et deux enquêtes ouvertes.
L'agresseur présumé dénoncé sur les réseaux sociaux
"Attention agresseur !!!" Le message relayé sur les réseaux sociaux s'accompagne d'une photo et du prénom de celui qui, selon les proches de la victime, aurait violé "Roz". Cette dénonciation publique a amené le procureur de la République à faire un point sur cette affaire.
Suite à la mort de "Roz", une autopsie a confirmé la thèse du suicide, "mais les résultats des analyses anatomopathologiques et toxicologiques sont encore attendus pour clore ce dossier", précise le parquet de Saint-Etienne. Deux enquêtes ont été ouvertes : l'une pour viol, l'autre pour des violences commises sur l'agresseur présumé et pour diffamation.
Ce dernier a, en effet, porté plainte pour "violences aggravées, vol avec violence et destruction de biens, faits commis la nuit du 7 avril à Saint-Etienne, à la sortie du Clapier". Une seconde plainte a été déposée pour "diffamation à la suite des messages le mettant en cause parus sur le web et de tags écrits sur le mur de la salle de concert entre le 7 et 9 avril", indique David Charmatz. Les auteurs de ces faits sont actuellement recherchés.
Concernant l'enquête pour viol, le procureur de la République indique que l'homme a été entendu et qu'il conteste formellement. Il est présumé innocent.
Mise en retrait
"C’est avec une profonde émotion et un véritable choc que nous avons appris la semaine dernière les accusations portant sur l’un de nos membres fondateurs", peut-on lire dans un communiqué également diffusé sur les réseaux sociaux, par 1001 Bass, l'association organisatrice d'évènements au Clapier.
La personne mise en cause dans cette affaire a été destituée de ses fonctions au sein de l'association qui a par ailleurs décidé de "suspendre ses activités jusqu'à nouvel ordre", et de "se rendre disponible pour la justice si besoin".
Le bureau de l'association 1001 Bass dit renouveler tout son soutien aux victimes et à leur entourage. Le Clapier a fermé ses portes, les événements et concerts d'avril ont été annulés.
