Trois personnes ont été écrouées et cinq placées sous contrôle judiciaire en juin dans le cadre d'une enquête ouverte en 2023 à Saint-Etienne sur un trafic d'armes que des survivalistes notamment cherchaient à se procurer, a-t-on appris ce mercredi 4 septembre de sources concordantes.
L'enquête avait démarré début 2023 à partir d'informations relatives à un projet d'acquisition d'armes de la part d'un groupuscule présumé de survivalistes conspirationnistes, suivi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon le parquet de Saint-Etienne, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
L'accès à des conversations passées via des messageries cryptées a permis aux enquêteurs d'identifier plusieurs trafiquants d'armes présumés ainsi que certains de leurs clients, a expliqué de son côté à l'AFP une source proche de l'enquête.
Huit suspects
Des perquisitions ont abouti notamment à la saisie d'une importante quantité d'armes de guerre (fusils d'assaut et pistolets mitrailleur), des armes de poing, des munitions et des explosifs, a précisé cette source. "Huit individus, dont des trafiquants d'armes présumés, ont été placés en garde-à-vue le 3 juin dans la Loire et des départements limitrophes", a précisé à l'AFP le parquet de Saint-Etienne.
"Trois ont été placés en détention provisoire, les autres sous contrôle judiciaire, dans la cadre d'une enquête confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire", a-t-il ajouté, sans indiquer si des membres du groupuscule présumé de survivalistes conspirationnistes figuraient parmi les huit suspects.
Un homme écroué, quinquagénaire et trafiquant d'armes présumé, est décrit à l'AFP par son avocat, Me David Metaxas, comme "un notable stéphanois qui a pignon sur rue, sans casier judiciaire" et "qui s'est laissé entraîner dans cette activité illicite par passion pour les armes".