La Popote est un restaurant participatif et solidaire tenu par des bénévoles et une animatrice du centre social l'Equipage de Chazelles-sur-Lyon, dans la Loire. L'établissement qui sert plusieurs dizaines de couverts est ouvert depuis un peu plus d'un an.
C'est un restaurant participatif et solidaire. Ouverte en mars 2023, la Popote affiche ses ambitions : accueillir des convives dans la bonne humeur et en toute simplicité. Ce restaurant qui a tout d'une table d'hôte est ouvert à tous. Situé au cœur de la commune de Chazelles-sur-Lyon, il est ouvert trois jours par semaine, les mardis, jeudis et vendredis. Aux fourneaux, des bénévoles qui font tourner le restaurant.
Cuisine locale
Le restaurant assure en moyenne 22 repas par service. "C'est vraiment le bénévolat qui fait tourner la Popote. Ça fonctionne grâce à des bénévoles qui viennent dès le matin cuisiner le repas du jour", explique Adeline Lyonnet, salariée du centre socioculturel l'Equipage. Au total, une quarantaine de bénévoles mettent régulièrement la main à la pâte. Certains participent chaque semaine, d'autres plus ponctuellement. Il n'y a pas vraiment de règles.
Les repas, à petits prix, sont cuisinés avec des produits locaux, des produits de saison. Pas de carte mais un menu unique et différent chaque jour. Cyril, l'un des habitués ne se souvient pas avoir mangé deux fois la même chose. "On a un partenariat avec la biocoop voisine : on récupère les fruits et légumes qu'ils ne peuvent plus commercialiser. De plus en plus de particuliers nous apportent le surplus de leur jardin. On a un producteur de fruits et légumes à Chazelles-sur-Lyon. On a la chance d'avoir deux marchés. On privilégie le bio et le local", explique Adeline Lyonnet. Il faut dire que les cuisiniers bénévoles ne manquent pas de créativité. "Depuis un an et demi, je ne sais pas si on a mangé deux fois le même repas", indique Cyril.
"Rencontrer du monde"
"Je suis une habituée depuis septembre dernier. Je suis à la retraite. Il me fallait occuper de grands moments et rencontrer du monde. On rencontre du monde, on se fait des copains et des copines. C'est assez magique. C'est un beau partage en nourriture et amitié. Ça m'arrive de cuisiner mais pas aujourd'hui", assure Anne-Marie qui apprécie aussi la qualité des denrées.
Même sentiment pour Brigitte, habitante de la commune de Chevrières. Elle est aussi une habituée des lieux : "J'y viens depuis l'origine, je suis presque un pilier, sans vouloir me vanter", explique la retraitée. Cette dernière cuisine rarement, elle préfère miser sur les rencontres.
Je viens pour manger. Et je viens ici surtout pour rencontrer du monde, pour briser la solitude et ça marche super bien.
BrigitteHabituée de La Popote
Car la Popote, on l'aura compris, c'est un peu plus que de la cuisine. "L'idée est de créer du lien, entre les gens qui vivent à Chazelles, mais aussi des villages des alentours. Souvent les gens viennent seuls et repartent avec des amis. Certaines personnes viennent car elles aiment cuisiner, d'autres simplement pour partager le repas. Comme ce sont de grandes tablées, le lien se fait assez facilement. Partager un repas permet de trouver des sujets de conversation", assure Adeline Lyonnet.
Pour les bénévoles qui cuisinent et qui dînent ensuite avec les convives, c'est un double plaisir. "C'est agréable parce qu'on se sent moins seul. C'est très convivial, chacun donne ses petites recettes. D'autres demandent des conseils. On se donne des petites astuces", explique Colette. Cette dernière est assistante maternelle, et ce qu'elle préfère, c'est préparer de la pâtisserie.
Première cantine en milieu rural
La Popote est le fruit de l’atelier cuisine du centre social L’Équipage. Le restaurant participatif est porté par le centre socioculturel de Chazelles-sur-Lyon. Pour les convives, les tarifs sont attractifs. "Grâce à l'adhésion à cette structure, vous pouvez choisir votre tarif : 6, 9 ou 12 euros. C'est en fonction de ses envies et de ses besoins", explique Adeline Lyonnet. Quant aux cuisiniers bénévoles, ils paient 4 euros. Pour les non-adhérents, le prix du repas s'élève à 14 euros.
Ce modèle de cantine déjà bien installé en ville se fait une place à la campagne. "C'est étonnant, un restaurant solidaire et participatif en milieu rural. C'est surprenant pour une petite ville," explique Cyril membre de l'association l'Equipage.