Vidéo. L'émotion de Patrick Revelli après le décès de Robert Herbin, pilier de l'AS Saint-Etienne

Il l'a connu comme joueur puis comme entraîneur... Patrick Revelli évoque avec émotion, -dans une interview accordée à France 3 Rhône-Alpes-, le souvenir de Robert Herbin, ou quand le "Gaulois" raconte le "Sphinx". 


Patrick Revelli, c'était "le Gaulois", un surnom donné à cause de ses imposantes moustaches dans les années 70. Robert Herbin était donc "le Sphinx", en raison de son côté impassible. Leurs chemins se sont croisés à Saint-Etienne, évidemment. 

Patrick avait rencontré Robert une première fois en 1968. "J'avais 17 ans, j'étais stagiaire, Roby était déjà une star de l'équipe. Quand on était jeune comme moi, c'était compliqué de se faire une place dans ce milieu. Comme nous n'avions pas de voiture, on l'attendait pour aller au restaurant. Il nous emmenait dans une Alfa Romeo blanche avec son chien, un cocker, c'était plein de poils partout. Ce sont les premières images que je garde de lui."

Patrick Revelli a ensuite joué un an aux côtés d'Herbin, la dernière année de sa carrière sur le terrain. Les deux hommes avaient 12 ans d'écart. Alors que Revelli, attaquant vif et malin, grimpait, Herbin devenait le plus jeune entraîneur français à 33 ans. 

Perfectionniste sur les plans technique et tactique, Robert Herbin allait aussi devenir le précurseur en France de la préparation athlétique. Sportivement, il s'appuyait sur une génération de jeunes pour dominer le championnat de France et tutoyer les grands d'Europe. Revelli était de ceux-là. 
 

"C'est le seul en France à avoir un palmarès comme ça, en tant joueur puis entraîneur. Il restera toujours le Sphinx", lance l'ancien attaquant. 


Quand le Sphinx brisait la glace

Si Herbin avait le rayonnement d'un sphinx, il réservait son visage sans émotion à certains. "Certes, il ne montrait pas grand chose mais ça l'arrangeait que les journalistes le surnomment ainsi", explique Patrick Revelli, sous entendu cette impassibilité le préservait.

L'ancien joueur de l'ASSE se souvient d'un jour où le Sphinx a brisé la glace. Le 14 avril 1976, l'AS Saint-Étienne décrochait un match nul sur le terrain du PSV Eindhoven en demi-finale retour de C1 (Coupe des clubs champions européens).
 

"J'ai dû sortir à un quart d'heure de la fin. J'étais sur le banc, l'arbitre a sifflé la fin du match (...) et Roby m'a pris dans ses bras, m'a étreint comme jamais je pensais qu'il puisse le faire, c'est un moment exceptionnel." 


"Je ressens aujourd'hui une grande tristesse même si on s'y attendait par rapport à son état de santé. Il a attendu le confinement pour partir tranquillement. C'est tout Roby."

Interview réalisée par Myriam Figureau et Thierry Swiderski
©France 3

 
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