Violences contre le policier de Rive-de-Gier : huit interpellations entre Loire et Rhône

Une importante opération de police a été menée ce 26 mai 2021, dés 6h du matin, à Rive-de-Gier, Givors et Saint-Chamond. Huit personnes soupçonnées d’avoir pris part aux violences commises sur un brigadier-chef de 51 ans, dans la nuit du 13 au 14 mai  à Rive-de-Gier, ont été interpellées. 

Ce sont huit personnes qui ont été interpellées et placées en garde à vue ce mercredi matin, 26 mai 2021, dans la Loire après l'agression survenue le 13 mai dernier sur un fonctionnaire de police. Les huit individus sont actuellement entendus. Ils pourraient rester jusqu'à 48 heures en garde à vue. Les interpellations ont été réalisées sur commission rogatoire d'une juge d'instruction stéphanoise. 

Ils ont été interpellés grâce à une vaste opération menée par plusieurs services : au total, 84 fonctionnaires de police ont été mobilisés. La Brigade de Recherche et d’Intervention de la Police Judiciaire, ainsi que  deux antennes R.A.I.D ont assisté les effectifs de police départementaux, lors de cette opération.

A l'aube, les policiers ont investi différents points du quartier du Grand-Pont à Rive-de-Gier. C'est dans ce quartier qu'un brigadier-chef de 51 ans a été agressé dans la nuit du 13 au 14 mai, alors qu’il était en intervention avec deux de ses collègues pour des faits de tapages nocturnes. 

Des interpellations ont également eu lieu sur les communes de Givors (Rhône) et Saint-Chamond, toujours dans le cadre de cette enquête pour « Violences volontaires aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique, menaces de crimes ou délits et outrages ». 

Le policier a échappé à la mort 

Touché à la tête par un projectile, le pronostic vital du fonctionnaire, plongé dans le coma, a été un moment engagé. Il avait perdu connaissance et avait été conduit au CHU de Saint-Etienne pour y être opéré. Cette agression, survenue quelques jours après le meurtre d’un policier à Avignon, avait eu un retentissement national. Le fonctionnaire de police ligérien avait décidé de témoigner depuis son lit d'hôpital. Il avait tenu à remercier ses soutiens mais avait également souhaité interpeller les dirigeants. 

Ressorti de l'hôpital en fin de semaine dernière, le fonctionnaire, père de deux enfants, bénéficie pour l'instant d'une interruption totale de travail (ITT) de 30 jours mais ne devrait toutefois pas reprendre le travail avant plusieurs mois. 

Le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, avait saisi le 18 mai un juge d'instruction dans le cadre de l'ouverture d'une "information judiciaire pour blessures volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, avec arme et en réunion, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours".

Interpellations : des réactions 

Ce matin, les syndicats de policiers se disaient satisfaits de l'enquête mais seront attentifs à la réponse pénale qui sera donnée à cette affaire.

Dans un communiqué, le maire de Rive de Gier, Vincent Bony, et sa première adjointe Caroline Benoumelaz, ont également réagi en indiquant que " la population Ripagérienne aspire à la justice et au calme". Les deux élus souhaitent que "cette opération permette à la Justice d’aller au bout de son travail et que chacun réponde de ses actes. Notre équipe est mobilisée sur les réponses de fond à apporter, sur l’insertion sociale, l’éducatif, la citoyenneté et le respect des conditions de vie dues à chacun," ont-ils précisé. 

Le maire de Rive-de-Gier indique avoir également relancé sa demande de rendez-vous auprès du ministre de l’Intérieur. Une demande formulée la semaine dernière.

Gérarl Darmanin a également réagi sur les réseaux sociaux après cette série d'interpellations. 

"Merci à la PoliceNationale pour son action rapide et efficace sous la direction de l'autorité judiciaire. Les attaques contre nos forces de l’ordre ne resteront pas impunies", a écrit le ministre de l'Intérieur ce mercredi en fin de matinée. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité