Deux nouvelles "zones de présence permanentes" du loup ont été détectées en Isère et entre la Savoie et la Haute-Savoie, a indiqué lundi l'Office français de la biodiversité.
Les loups continuent de s'implanter dans les Alpes : l'Office français de la biodiversité (OFB) a indiqué lundi que deux nouvelles "zone de présence permanentes" (ZPP) de loups avaient été détectées dans la région : une dans la vallée du Vénéon en Isère, et l'autre dans les Aravis, entre Savoie et Haute-Savoie.
Au total en France, cinq nouvelles ZPP ont été recensées, principalement dans le sud-est, deux se situant dans la Drôme et la dernière dans le Var.
On parle de zone de présence permanente quand la présence d'un loup y a été détectée deux hivers consécutifs. C'est le "suivi estival" de la population, mené de mai à octobre, et qui vise notamment à répertorier les cas de reproduction et les zones d'installation, qui a permis de découvrir ces zones. Un "suivi hivernal" existe aussi, qui vise à comptabiliser l'ensemble de la population.
90 zones avec 80 meutes constituées
Le suivit estival 2019 a mis en évidence "28 cas de reproduction", dont certains ont également permis de confirmer ces cinq nouvelles ZPP, indique l'OFB dans le bilan de cette campagne, basée sur des observations diverses dont le détail est consultable sur le site de l'OFB.Ces observations font passer le total des ZPP de 92 à 97 et confirment "une expansion spatiale qui se poursuit", avec un total de 80 meutes constituées (au moins trois loups), contre 70 dans le précédent bilan. La présence des loups est concentrée dans les Alpes, le Sud-Est et l'Est.
L'OFB relève par ailleurs une "toute première reproduction identifiée hors du massif alpin, dans le massif jurassien", dans une meute en limite du Doubs, du Jura et de la Suisse.
Un développement ralenti
L'OFB souligne toutefois que ce bilan, dressé à la suite d'observations, atteste d'une "poursuite du développement de l'espèce moins importante que celle constatée l'année dernière".Le dernier résultat du bilan hivernal, publié en juin dernier, faisait en effet état d'une forte augmentation de la population de loups, atteignant 530 adultes
estimés en France contre 430 un an plus tôt. Un chiffre nettement au delà du seuil de 500 permettant de "résister au risque d'extinction" et qui a entraîné une hausse du nombre d'animaux pouvant être abattus (100 en 2019).
La présence de plus en plus importante de ces prédateurs carnivores, éradiqués dans les années 1930 et revenus naturellement par l'Italie dans les années 1990, est combattue par les éleveurs qui dénoncent les attaques contre leurs troupeaux. En 2018, 3674 attaques ont ainsi eu lieu contre plus de 12500 animaux, principalement des ovins.