L'UNEF a dévoilé son classement des villes où l'on paye le plus pour étudier. Selon le syndicat étudiant, Lyon fait partie des villes françaises où le prix des loyers et des transports ont augmenté en 2016. Si Paris reste la ville la plus chère pour les étudiants, Lyon arrive 5e position.
Selon une enquête du syndicat étudiant UNEF, pour la rentrée universitaire de septembre 2016, le coût de la vie étudiante aura augmenté de 1,23% en France, soit près d’un point de plus que l’inflation (0,2% d’après l’étude de juin 2016 de l’INSEE). Il augmente de 1,75% à Lyon, selon cette enquête.
En moyenne, les étudiants parisiens doivent débourser 1 156 euros par mois pour leur logement, les transports et leurs dépenses courantes. La capitale devance Créteil (1 035 euros), Nanterre (1 024 euros), Nice (906 euros), Lyon (856 euros) et Bordeaux (831 euros). A contrario, la ville plus abordable est Limoges (655 euros). Saint-Etienne figure en bas de classement avec 684 euros.
"Le coût d'une année universitaire varie du simple au double", dénonce l'Unef qui, à moins de neuf mois de la présidentielle 2017, demande des mesures "pour garantir l'égalité sur tout le territoire" et "réduire le coût de la vie des étudiants".
Selon le syndicat, "ces inégalités s'expliquent principalement par les variations des prix des loyers, qui représentent en moyenne 55% du budget moyen annuel d'un étudiant et peuvent atteindre dans certaines villes près de 3/4 du budget moyen, comme à Bordeaux". L'UNEF estime les loyers mensuels s'élèvent à 508 euros pour les étudiants lyonnais, contre 500 euros en 2015.
Des transports qui pèsent sur le budget des étudiants
Inquiétudes également pour les transports. Le budget dédié passe du simple au triple entre Toulouse (100 euros par an) et Lyon (310 euros) tandis que l'abonnement coûte 341 euros en Ile-de-France. "Un certain nombre de collectivités font reposer cette année encore le poids de leurs difficultés budgétaires sur les épaules des étudiants en augmentant leurs tarifs", regrette le syndicat, qui cite Bordeaux (+15 euros), Lyon (+8 euros en 2016) ou encore Paris (+7 euros). L'Unef réclame ainsi "la généralisation d'un demi-tarif étudiant pour les transports dans toutes les villes universitaires".
Avec un coût de la vie de 800 euros par mois en moyenne, les étudiants renoncent parfois à certaines dépenses, notamment en matière de santé et de culture, pour "assurer le paiement de leurs dépenses obligatoires", déplore encore l'Unef. Selon le syndicat étudiant, la moitié des jeunes sont obligés de cumuler job et études et 12 % sont contraints de recourir à un prêt bancaire pour financer leur année.
Edition 12/13 Rhône-Alpes du 22/8/16
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