Depuis quatre jours, "l’Assemblée des mal-logé.es et sans logement" occupe sans autorisation un bâtiment vide à Grenoble. Leur objectif, dénoncer l’ampleur du mal-logement dans la ville et son agglomération.
"Tant que toutes les personnes qui connaissent des difficultés face au logement dans Grenoble et son agglomération n’auront pas vu leur problèmes rétablis, nous occuperons ce bâtiment", situé rue Jay à Grenoble, précise Thomas Popelin, membre de DAL (Droit au logement) et prenant part à l’Assemblée.
Hébergement adapté"
"Nous n’avons eu de cesse d’alerter les pouvoirs publics quant à ce problème et au nombre de personnes vivant à la rue dans l’agglomération grenobloise. Nous n’avons jamais obtenu de réponse satisfaisante, ni constaté la moindre volonté de proposer un hébergement adapté à ceux qui souffrent de ne pas en avoir". En cause aussi, "les plusieurs milliers de logements vides, la pénurie de places d’hébergement ou le coût des loyers".
Voilà quatre jours, depuis mercredi donc, qu’il occupe, avec d’autres associatifs, des habitants solidaires ainsi que des personnes sans-abri ou mal-logées, ce local à Grenoble. Un bâtiment qui servait à accueillir des associations mais inoccupé depuis quelque temps.
Relevé d’identités
Cette "Assemblée des mal-logé.es" qui a vu le jour pendant la trêve hivernale et regroupant plusieurs associations, comme la CNT Isère (Confédération national du travail), la CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers) ou Solidaires Isère, entend "dénoncer l’ampleur du mal logement dans la ville".
Pour l’heure, la mairie n’aurait pas pris de décision d’expulsion et privilégierais d’abord "le dialogue". Les forces de l’ordre, s’ils ont déjà rendu visite aux occupants à deux reprises, ont "seulement procédé aux formalités à accomplir dans ce type de cas et relevé les identités des occupants", précise le commissariat de Grenoble.