Besoin de transparence, incompréhension des investissements, déconnexion entre objectifs et réalité de terrain, problèmes des postes non pourvus : le rapport accablant du CHSCT de la Région Auvergne-Rhône-Alpes confirme les raisons du malaise du personnel régional.
La fusion des régions et le changement des politiques publiques mais surtout la réorganisation du fonctionnement de la collectivité : tels sont les principaux aspects retenus dans le rapport du CHSCT qui sort ces jours-ci. L'enquête diligentée par le CHSCT de novembre 2017 à début avril 2018 auprès de 300 agents de Lyon et Clermont-Ferrand, ainsi que dans les différentes antennes, souligne l'anxiété qui a gagné bon nombre de salariés du Conseil Régional d'Auvergne-Rhone-Alpes. Il est question d'incompréhension et de résignation, de perte de confiance. Tout au long de ses 68 pages, le rapport évoque stress, épuisement, burn-out et pete d'estime, surcharge de travail.
Pour les syndicats, ce rapport confirme la situation critique rencontrée. Il "conforte ce que l’on dénonce depuis des mois. La Direction générale des services annonce la mise en place de groupes de travail. On espère que cela sera effectif et efficace. Et que la direction des services ne cherche pas simplement à gagner du temps." De son côté, Alexandre Nanchi, président du CHSCT (membre de la direction de la Région) se veut rassurant : « Nous prendrons des décisions en concertation avec les personnels. Nous allons particulièrement travailler sur l’évolution du management pour redonner une culture commune de la collectivité. Il y a vraie volonté d’agir dans la transparence. » Il a annoncé la tenue de six réunions d’information organisées d’ici fin mai/ juin.
En avril 2017, les salariés étaient descendus dans la rue pour dénoncer les difficultés rencontrées dans l'exercice de leurs professions.