Ce mercredi 14 octobre, dans le cadre d'une journée d'action nationale, les policiers ont exprimé leur ras-le-bol général quant à leurs conditions de travail et au manque de moyens pour "mener leurs missions de service public".
On n'a pas souvent l'habitude de les voir défiler dans la rue, mais "trop c'est trop!" pour les policiers qui, partout en France, à l'appel des syndicats Alliance Police Nationale, Unsa Police et Unité SGP/Police-FO, ont manifesté devant les tribunaux pour exprimer leur colère. Cela faisait d'ailleurs depuis 2001 qu'on ne les avait pas vus dans la rue.
Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la récente affaire de Saint-Ouen, en région parisienne. Le 5 octobre dernier, un policier de la BAC y a été blessé lors d'un braquage par un délinquant multirécidiviste qui était en permission de sortie.
Ces policiers dénoncent donc vigoureusement les libérations conditionnelles de certains détenus qui représentent, disent-ils, de graves risques pour la sécurité. Ils demandent une simplification des procédures pénales pour leur permettre de mieux travailler et de ne pas relâcher dans la nature des gens dangereux.
Enfin, depuis l'attentat de janvier à Charlie Hebdo, le plan Vigipirate renforcé entraîne un épuisement général avec une flambée des heures supplémentaires, sans possibilité de souffler.
A l'issue de ces mouvements, une table ronde doit être organisée dans les sept jours à Paris. Le gouvernement y recevra ensemble les représentants syndicaux de la sécurité intérieure et de la magistrature.
Reportage
Intervenants :Philippe Dupré Délégué syndical Unité SGP Police, Stéphane Mykytiw Délégué départemental Alliance Isère,Commissaire David Picot Dir adj Direction Départementale de la Sécurité Publique