Environ 400 personnes se sont rassemblées pour une marche blanche à Pont-de-Beauvoisin, en hommage à Maëlys, ce lundi 27 août 2018. Ses parents de la fillette ont dit leur émotion et ont réclamé une nouvelle fois "la vérité" sur la mort de la fillette.
"Vérité et justice": un an jour pour jour après la disparition de Maëlys, plusieurs centaines de personnes ont participé ce lundi 27 août 2018 à une marche blanche en mémoire de la fillette à Pont-de-Beauvoisin, petite ville de l'Isère marquée à jamais par ce drame.
En tête du cortège, les parents de Maëlys, Jennifer Cleyet-Marrel et Joachim De Araujo, leur fille ainée Colleen et leurs proches, ballons blancs à la main et tee-shirts à l'effigie de la fillette, tiennent une grande banderole "Pris en otages. Vérité pour Maëlys".
"Ce qu'on veut, c'est la vérité"
La famille de la fillette déplore toujours que son meurtrier présumé, Nordahl Lelandais, les laisse, par son silence, dans l'ignorance des circonstances du drame. L'émotion est vive, les larmes perlent et les visages sont graves. De nombreux habitants de Pont-de-Beauvoisin et des environs étaient arrivés bien avant 15h00 pour témoigner leur soutien aux parents de la petite fille qui avaient appelé sur Facebook à ce rassemblement. Certains sont venus de plus loin.
"On a toujours plein de questions sans réponse. Ce qu'on veut, c'est la vérité", confie le père de Maëlys. "Aujourd'hui, c'est un jour difficile pour nous. Un an, c'est un cap difficile", ajoute-t-il.
"On est pris en otages"
"On attend toujours la vérité. On est pris en otages. On veut qu'il (son meurtrier présumé) soit condamné pour le mal qu'il a fait, qu'il assume ses actes, qu'il nous dise enfin ce qu'il lui a fait", renchérit la mère de la fillette.
La marche blanche s'est achevée par un lâcher de ballons près de la salle polyvalente, devant laquelle un petit mausolée avec photos de Maëlys porte l'inscription: "La vérité pour Maëlys". Son prénom a été également inscrit sur la chaussée à l'aide des ballons.
Cette tragique nuit du 26 au 27 août 2017, Maëlys De Araujo, insouciante petite fille brune de 8 ans en robe blanche, disparaît lors d'une fête de mariage dans cette même salle polyvalente. C'est le début du cauchemar. Il faudra près de six mois d'interminable attente pour que Nordahl Lelandais, acculé par les preuves matérielles, avoue enfin en février le meurtre "involontaire" de l'enfant.
Lelandais explique la mort de Maëlys par un coup porté au visage, alors qu'elle paniquait dans sa voiture. Depuis, il se tait. Les parents de la petite victime ne croient pas à cette version et réclament toujours la vérité sur les circonstances du décès de leur fille.
Depuis ses aveux partiels, l'ex-maître chien a été également mis en examen pour l'"assassinat" du caporal Arthur Noyer en Savoie, et l'"agression sexuelle" d'une de ses cousines âgée de 6 ans. Il pourrait être impliqué dans d'autres disparitions non élucidées.