Ce mardi 30 juin, des opposants à la ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin ont entamé une marche jusqu'à la frontière italienne, le long du tracé de ce projet ferroviaire qu'ils contestent.
70 manifestants environ, qui portaient des drapeaux "No Tav" (Non au TGV) en référence au mouvement italien, ont pris le départ peu après 10 heures de Chimilin. "L'idée c'est d'appeler les gens à s'organiser, à se retrouver. On veut permettre au mouvement français de faire preuve d'autant d'imagination dans la lutte que le mouvement No Tav en Italie", a expliqué Julien, un jeune militant.
Ce mardi, la maire de Chimilin, Monique Chabert, a accompagné les marcheurs dans les premiers kilomètres de leur itinéraire. "La commune est hostile au projet depuis 1992 car il est surdimensionné, très onéreux et inutile", a-t-elle déclaré.
Reportage Joëlle Ceroni et Dominique Bourget
Intervenant : Monique Chabert, maire de Chimilin
Le projet de LGV prévoit notamment la construction d'un viaduc d'une vingtaine de mètres de hauteur au-dessus de l'autoroute A43 sur la commune de Chimilin.
"Cette marche est intéressante pour sensibiliser un public plus large", a estimé Mme Chabert.
Parmi les opposants, Fanette, 36 ans, est venue marcher deux jours "pour rencontrer des gens, discuter avec eux de l'impact" du futur chantier. "C'est un projet qui a été décidé de façon non démocratique et qui vise à servir les intérêts de quelques entreprises de BTP et pas l'intérêt général", a-t-elle affirmé.
L'Europe va financer 40% du tunnel ferroviaire
Lundi, la Commission européenne a proposé que le tunnel transfrontalier de la future ligne LGV reçoive un premier versement de 813,8 millions d'euros de l'Union européenne pour la période 2016-2020. C'est moins que les 1,2 milliard d'euros réclamés fin février par la France et l'Italie.Le tunnel transfrontalier, plus long que le tunnel sous la Manche, devrait coûter 8,6 milliards d'euros au total et être financé à 25% par la France, 35% par l'Italie et 40% par par l'Union européenne.