Annick Hayraud était en 29e position sur la liste de Bernard Laporte lors des élections à la Fédération Française de Rugby. Manager de l'AS Romagnat Rugby Féminin, elle va également siéger au comité directeur de la FFR grâce à la large victoire enregistrée par son camp face au président sortant.
C’est une élection surprise pour Bernard Laporte, et pour vous aussi ?Complètement. J’étais 29e sur la liste et on ne pensait pas, même si c’était cette liste-là qui l’emportait qu’il y aurait 29 sièges d’attribuer.
Il y avait des pronostics qui donnaient Bernard Laporte devant, c’était jouable cette élection…
Oui. Il s’était dit que les gens voulaient un peu de changement et ça se confirmait que la tendance était pour Bernard Laporte.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le discours de Bernard Laporte ?
Je me suis engagée parce que j’avais déjà été sollicitée par Alain Doucet, le 3e candidat, et ça m’a fait réfléchir. Ça m’a fait réfléchir à ce que je pouvais amener. Mais par rapport à mon travail (ndlr : elle est employée à la ville de Riom), à mon club, ça me paraissait un peu compliqué. A partir de là, j’ai dit non mais que je serai toujours là pour donner un coup de main pour le rugby féminin. Bernard est venu à Romagnat, on s’est rencontré, on a échangé. Des gens de mon entourage m’ont dit que si ce n’était pas des gens comme moi qui s’engageaient pour le rugby féminin, qui allait porter le message… Je me suis dit ok mais plutôt en fin de liste.
Bernard Laporte parle beaucoup des petits clubs, ce sont eux qui l’ont fait gagner ?
Oui, je pense. Je crois que les clubs avaient envie de changements. Il y a souvent des obligations qui sont faites aux petits clubs… On est dans une fédération, il y a des courriers qui restent sans réponses. C’est un peu délicat. Les gens avaient envie que ça bouge, tout simplement. Il a vraiment senti le besoin des clubs. Il s’est appliqué à répondre au mieux aux besoins des clubs.
Le style Laporte, c’est aussi la proximité ?
C’est quelqu’un qui vient du terrain. Ce que les gens aiment avant tout, c’est ça. Ils aiment sentir que c’est un meneur qui a beaucoup d’expérience derrière lui. Les gens ont envie de lui faire confiance.
Propos recueillis par Jean-Luc Roussilhe