"Le soupçon primitif ne s'est pas confirmé", a indiqué le procureur général de la Confédération, après la remise en liberté des deux Syriens arrêtés par les autorités de Genève et placés en détention provisoire, en décembre. Ils étaient soupçonnés d'avoir transporté des explosifs.
La détention préventive de deux Syriens, arrêtés en Suisse à la mi-décembre et soupçonnés d'avoir transporté des explosifs, a été levée, a annoncé samedi 30 janvier le procureur général suisse. L'un d'eux, sans papiers, reste toutefois incarcéré en vue de son expulsion.
Après enquête, "le soupçon primitif ne s'est pas confirmé. Les deux personnes ont dès lors été libérées de la détention préventive", a expliqué le Ministère public de la Confédération (MPC, procureur) dans un communiqué.
"Une des personnes, qui ne disposait pas de papiers d'identité valables, a été placée en détention en vue d'expulsion. L'autre personne a déjà quitté la Suisse", a-t-il ajouté. Interrogé par l'Agence France Presse (AFP), un porte-parole du procureur général n'a pas souhaité préciser dans quel pays s'est rendu celui qui a déjà quitté la Suisse, ni le pays où sera expulsé l'autre Syrien.
Le niveau d'alerte terroriste relevé en décembre à Genève
Les deux hommes avaient été arrêtés le 11 décembre, dans le cadre d'un contrôle routier dans la région de Genève. Ils étaient soupçonnés d'avoir transporté des explosifs. Une enquête avait été ouverte et les autorités judiciaires genevoises avaient accordé une prolongation de leur détention préventive pour une durée de trois mois. Au cours de l'enquête, la Suisse a fait appel aux autorités françaises et espagnoles, indique le procureur. Par ailleurs, de "nombreuses analyses scientifiques" ont été effectuées.Après les attentats djihadistes de Paris et Saint-Denis le 13 novembre et l'instauration de l'état d'urgence en France, les très nombreux points de passage entre la France et la Suisse avaient donné lieu à des contrôles renforcés, les forces de sécurité suisses et françaises coopérant dans cette mission. Le 10 décembre, les autorités genevoises avaient par ailleurs relevé le niveau d'alerte après avoir reçu des informations sur une menace d'attentats contre la ville, en provenance d'un service de renseignement étranger.