En Auvergne, cette année, l’hiver se confond avec le printemps. Aucun refroidissement des températures, qui dépassent largement les normales de saison, n’est prévu avant le mois d’avril, d'après Météo France.
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En Auvergne, les températures élevées de cet hiver persisteront jusqu’au mois d’avril, selon Météo France. Les minimales depuis le mois de décembre dépassent même les maximales de saison, parfois de plus de 5°C, et la situation ne va pas aller en refroidissant, selon Jean-Jacques Ferraton, prévisionniste : « On peut s’attendre à la poursuite de la douceur jusqu’au mois d’avril. Les prévisions saisonnières à grande échelle donnent encore des anomalies de températures positives. Il faut s’attendre à de la douceur sur une grande partie de l’Europe de l’ouest et même jusqu’en Scandinavie.»
"On est sur un record depuis au moins 40 ans"
Ces températures sont historiquement douces. Si par le passé, certains pics de chaleur avaient pu être enregistrés durant le mois de février, cette année, c’est la moyenne de toutes les températures, depuis le 1er décembre, qui dépasse de beaucoup les normales de saison :
« Toutes les températures sont nettement supérieures à la normale, de 3°C en moyenne, depuis le début de cet hiver. On est sur un record depuis au moins 40 ans. Depuis 1968, on n’a pas eu des températures aussi douces en Auvergne », s’alarme David Marchal, chef du centre météorologique d’Aulnat.
Les gelées de mars : une menace pour la biodiversité
En cause : une poussée d’air chaud venue d’Afrique, qui recouvre l’intégralité de l’ouest de l’Europe. Elle ne devrait pas pour autant préserver fruits et fleurs des gelées, notamment au mois de mars :
« On peut malgré tout avoir des coups de froid, des fortes gelées, c’est possible. Nos simulations numériques nous donnent des compensations. On peut avoir des -10°C, mais la douceur va prendre le dessus : il y a 70% de chances d’avoir de la chaleur et seulement 10% de chances de froid », explique Jean-Jacques Ferraton. Les gelées qui pourraient intervenir après la floraison anticipée sont la principale menace pour la biodiversité et les cultures auvergnates.