La Haute-Savoie, la Savoie et les Hautes-Alpes expérimentent depuis décembre dernier une nouvelle collaboration entre Météo-France et guides de haute-montagne. Ces derniers ont suivi une formation spécifique à l'observation nivologique et aux risques d'avalanche, afin d'affiner les bulletins
Le projet a été ébauché bien avant la crise sanitaire. Le dispositif, inédit jusqu'à présent, est opérationnel depuis décembre dernier au centre météo de Chamonix. Il sera bientôt mis en place par ailleurs en Savoie, à Bourg-Saint-Maurice, et dans les Hautes-Alpes à Briançon.
Le principe est simple : permettre à Météo-France qui publie tous les jours à 16 heures un bulletin d'estimation du risque d’avalanche, de pouvoir bénéficier de données complémentaires, sur la stabilité du manteau neigeux, récoltées par des guides de haute-montagne, autres que celles qui sont fournies par les pisteurs-secouristes des stations.
C'est d'ailleurs le Syndicat national des guides de montagne (SNGM), qui est à l'origine de ce nouveau dispositif, officialisé par la signature d'une convention avec Météo-France. " Les guides ont surtout la capacité d'évoluer dans des secteurs moins parcourus et plus difficiles d'accès" explique Jean Philippe Gary, le directeur du SNGM.
Alain Duclos, membre du SNGM et expert neige et avalanche a formé huit équuipes de deux guides candidats pour ce réseau mobile d’observations et de mesures avalanche et neige en secteur non sécurisé.
Elles sont en mesure "de fournir des informations aux centres de Météo France sur la présence d’avalanches, la stabilité du manteau neigeux, grâce à des sondages bâtons et des tests nivologiques là où ils paraissent pertinents, et via une application développée avec le SNGM et le laboratoire Listic de l’Université Savoie Mont Blanc".
"Les guides sont rémunérés " explique Alain Duclos, "car c'est un gros travail, qui demande beaucoup de concentration et qui n'est absolument pas compatible avec une sortie avec des clients".