Une nuit après la fin de sa cavale, Giovanni Nativel a avoué le meurtre de son beau-père à La Sône, en Isère, le 14 octobre dernier. Selon une source proche de l'enquête, le jeune homme de 25 ans se serait même révélé soulagé par ses aveux.
Lundi 28 octobre, en début de soirée, Giovanni Nativel s'est livré aux gendarmes de Grenoble. Les enquêteurs de Saint-Marcellin l'ont ensuite récupéré. Après une nuit passée à la gendarmerie, le jeune homme s'est délivré, verbalement. Il a rapidement avoué avoir tué son beau-père, lors de ce qui ressemble à un "pétage de plomb", après des années de mésentente. Un meurtre d'une rare violence, à coups de hache, puis avec un coup de fusil de chasse.
Giovanni Nativel a ensuite raconté sa cavale. Pendant presque 15 jours, il a erré dans la nature, sur la rive gauche de l'Isère. Visiblement épuisé, il a enfin décidé de se rendre. C'est après avoir rallumé son portable, et après l'écoute des messages de sa mère le suppliant de se livrer, que le suspect aurait fait ce choix.
Ce mardi après-midi, les gendarmes sont allés avec lui dans les bois, pour retracer son cheminement. Sa garde à vue devrait être prolongée jusqu'à demain, avant une mise en examen.
Jusqu'au drame, aux dires de ses proches, Giovanni n'était pas du genre violent. Un enfant pas facile, certes, déscolarisé à l'âge de 16 ans, mais qui avait repris des études récemment dans une école de la deuxième chance, à La Villeneuve de Grenoble.
Le suspect nie l'intention d'homicide
"Il reconnaît le déroulement des faits mais nie l'intention d'homicide", a résumé Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble dans une interview à l'Agence France Presse. Le suspect reconnaît avoir asséné deux coups de hache à son beau-père au cours d'une dispute. Il est ensuite descendu avec un fusil dans la salle de bain où son beau-père était en train de se soigner. "Il a pointé l'arme et le coup est parti. Sans dire que c'était un accident, il dit qu'il ne voulait pas lui tirer dessus", a expliqué M. Coquillat.
"Il a eu un mouvement, une impression, une angoisse sur lui qu'il n'avait jamais eue avant", a précisé son avocat Me Michel Piccamiglio, décrivant le jeune homme comme "un enfant, un gosse". "Quand il a vu les dégâts, il a pris peur", a-t-il ajouté.