Elle a lieu chaque dimanche sur le parking d'Athanor, à l'entrée nord de Grenoble. La brocante de la Carronerie n'en finit plus cependant de susciter des remous entre organisateurs et riverains, lassés des gênes occasionnées. Cette semaine, des pétitions ont été lancées. Et des élus mobilisés.
Au pied des beaux quartiers de Meylan et de la Tronche, le parking d'Athanor s'anime chaque dimanche matin. Plusieurs dizaines d'exposants y ont leur repères. Beaucoup viennent ici arrondir leurs fins de mois, glaner une centaine d'euros chaque week-end. Des affaires, en somme. Et des affaires, c'est justement ce que viennent aussi chercher les centaines de visiteurs qui se pressent ici toutes les semaines. Alors depuis les débuts, il y a deux ans, un véritable petit supermarché de l'occasion à ciel ouvert s'est institué.
Deux pétitions face à face
Mais aujourd'hui, la brocante est contestée. Bien qu'autorisée très officiellement par le maire de La Tronche, elle est décriée par d'autres élus de cette même commune. Des élus rejoints par leurs collègues et voisins de Meylan. En cause, selon eux, l'emplacement géographique du marché : en bordure du carrefour de l'Europe, un axe de forte circulation à l'entrée de Grenoble.
Du coup, les opposants font circuler une pétition bien relayée par les riverains, lassés des gênes occasionnées et des difficultés de stationnement engendrées. Mais à cette pétition s'en oppose une autre, lancée par l'organisateur de la brocante. Une petite guerre alors que les élections municipales approchent et cristallisent les tensions comme les intérêts.
Le maire de La Tronche doit renouveler sous peu son autorisation. Nul doute que les débats seront à la fois suivis et très animés.
En vidéo, le reportage de Damien Borrelly et Jean-Pierre Rivet
