Christiane Taubira, garde des Sceaux, a décidé de diligenter une enquête administrative commune avec le ministère de l'Education nationale. En cause, le passé judiciaire du directeur d'école de Villefontaine qui n'était visiblement pas connu de ses supérieurs.
Un directeur d'école condamné pour détention d'images pédopornographiques et qui se retrouve inculpé pour des faits de viols de mineurs sept ans plus tard, voilà qui met à mal les passerelles entre la Justice et l'Education nationale. C'est du moins ce que l'on est tenté de penser après l'interpellation de l'enseignant de Villefontaine.
Christiane Taubira et sa collègue la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ont donc décidé de diligenter une enquête administrative commune.
Dans un communiqué, la garde des Sceaux explique: "Cette enquête devra faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles l'autorité judiciaire et l'Education nationale ont pu partager des informations relatives à une condamnation, intervenue en 2008, à 6 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve durant 2 ans, avec notamment une obligation de soins, pour des faits en date de juillet 2005 et juillet 2006".
"Le principe et les conditions de communication entre la Justice et les administrations et organismes publics constituent une préoccupation de la garde des Sceaux. Le 11 mars 2015, une circulaire est en effet venue rappeler aux parquets les dispositifs de transmission aux administrations de copies des pièces issues des procédures pénales diligentées contre des fonctionnaires et agents publics", ajoute Christiane Taubira.