Un homme de 20 ans, arrêté à Vénissieux pour avoir utilisé un chèque volé et chez qui avait été retrouvé une arme et des documents sur le jihad, a été mis en examen mercredi et placé en détention provisoire.
Le jeune homme, connu des services de renseignements pour ses liens avec la mouvance islamiste radicale, avait été arrêté vendredi dans un supermarché à Vénissieux, près de Lyon, alors qu'il voulait payer ses courses avec un chèque et une carte d'identité volés. Plusieurs autres papiers volés avaient été retrouvés en sa possession.
L'affaire avait pris une autre dimension lors de la perquisition menée à son domicile : les enquêteurs avaient retrouvé un fusil à pompe, des munitions, des bombes lacrymogènes et des documents démontrant "sa fascination pour le jihad".
Un testament manuscrit, où l'homme demande pardon à sa mère et donne des consignes pour son enterrement, avait aussi été saisi. "Il se montre à ce stade très peu bavard et ne s'est pas expliqué sur la présence de l'arme et documents retrouvés à son domicile", a relevé une source proche de
l'enquête. "Aucun projet précis d'attentat n'a été identifié à ce stade", a-t-elle ajouté.
Du matériel informatique, huit téléphones portables et treize puces ont également été saisis que les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) vont tenter d'exploiter.