Chaque année, des milliers de familles se disent confrontées aux placements abusifs de leurs enfants. Des enfants qui, selon "SOS parents abusés", ne seraient ni en danger, ni maltraités, mais retirés à cause de suspicions. Ces parents ont manifesté ce lundi 16 septembre.
A 15 heures, dans plusieurs villes de France, des parents se sont manifestés devant les grilles des conseils généraux. Certains avaient un ballon blanc pour symboliser leur enfant parti loin d'eux. A Grenoble, il y avait Johan Delvarre. Son fils, Evan, cinq ans, est placé en foyer depuis l'âge de 6 mois. Un "placement abusif", selon le papa, qui met "inutilement une famille en souffrance". Un exemple parmi des centaines d'autres pour "SOS parents abusés". L'organisation estime qu'"à peine 20% des placements effectués seraient liés à de la maltraitance". "On maintient, malgré tout, les autres enfants en placement souvent dans des conditions psychologiques déplorables (...) c'est de la maltraitance institutionnelle."
A l'origine d'un placement, il y a parfois une dénonciation, puis un doute des services sociaux. Dans l'urgence, l'enfant quitte donc sa famille "sans que père et mère puissent argumenter". Aux dires de ces parents, il manque "une réelle prise en compte du point de vue des familles, l'exposé de leurs difficultés, la recherche avec elles de solutions adaptées".