Les socialistes auvergnats font leur rentrée, et les différentes fédérations se sont rassemblées à Moulins pour une journée consacrée à la culture et à la fiscalité, mais aussi à la primaire de la gauche. Une vingtaine de manifestants Nuit Debout en ont profité pour se rappeler à leur bon souvenir.
Pour sa rentrée, le PS a eu le droit à une guerre des nerfs. Toute la matinée, les discussions ont été rythmées par le tapage d’une vingtaine de personnes, entre slogans et petits coups répétitifs de cailloux sur les vitres. Leur but est simple : profiter de cette université de rentrée auvergnate pour rappeler leur rejet du gouvernement. Et les tentatives de dialogue n’y changent rien.
A l’intérieur, la tension aussi est palpable, et pas seulement à cause de ces invités de dernière minute. Quelques jours après la visite d’Emmanuel Macron dans le Cantal, son nom s’invite dans les discussions sur la primaire à gauche. Certains militants craignent que l’ancien ministre rende l’élection caduque.
Paradoxe : les noms de Juppé, Fillon ou Sarkozy se sont aussi invités dans les discussions. Montrer la droite pour rappeler ce qu’est la gauche : c'est aussi une manière de fédérer sans en avoir l’air.
L'objectif n'est pas de se regarder le nombril. C'est aussi de dire ce qui attend les Français si la droite repasse. C'est 300 000 à 1 000 000 de fonctionnaires en moins. C'est 300 000 à 1 000 000 de policiers, d'infirmiers, de gendarmes et de militaires en moins. Est-ce qu'on peut se le permettre ? Nous, on dit que non ! Nicolas Brien, Secrétaire fédéral du PS de l'Allier
Les élections de la primaire à gauche sont prévues les 22 et 29 janvier prochain.