C'est le seul qui avait officiellement fait acte de candidature. Ce mardi 8 octobre, Matthieu Chamussy a été choisi pour représenter l'UMP à Grenoble pour la bataille des municipales. Alain Carignon devra se satisfaire des élections régionales.
L'affaire s'est jouée à Paris, au siège de l'UMP. On imagine devant Jean-François Copé, quatre parlementaires de l'Isère et le patron de l'UMP38 évoquant les tribulations grenobloises des primaires avortées. Puis des noms ont été cités, des sous-entendus soufflés. Et finalement, les hommes autour de la table se sont entendus sur un nom pour porter la liste dans la capitale des Alpes: Matthieu Chamussy.
L'image serait idyllique si le "cas" Carignon, qui revendiquait la place depuis des mois, n'était pas au cœur des débats. L'ancien maire de Grenoble sera finalement 3e sur la liste des municipales.
En fait, Alain Carignon se serait fait une raison depuis pas mal de temps, aux dires de ses proches. Il lui fallait malgré tout un lot de consolation. Pourquoi pas les Régionales? Il sera vraisemblablement chef de file de l'UMP en Isère en 2015.
Revenons aux municipales. Sur la liste, le "petit jeune", Benjamin Piton, pointera à la 5e place et l'ancien député, Richard Cazenave, à la 7e. Un positionnement validé par la commission nationale d'investiture en fin de journée.
A sa sortie de la commission, Alain Carignon, qui était le seul des candidats potentiels à Paris, a dit et répété qu'il se "battrait pour Grenoble", sans jamais prononcer le nom de Matthieu Chamussy. Ambiance.
Etonnante communication du président de l'UMP38
Dans un communiqué, le président de l'UMP38 estime que son parti "est désormais en ordre de marche." Curieusement, Jean-Claude Peyrin ne parle que d'Alain Carignon dans cette communication. "L'effort le plus important est demandé à Alain Carignon", explique-t-il, "dont beaucoup pensent à Grenoble qu'il est l'homme de la situation pour redresser la ville."