Des voitures qui ont entre 300 et 900 chevaux, des moteurs rugissants et un cadre de montagne agréable à l'oeil. Ce week-end, une sortie à Pipay contentera les amateurs de drift, le dérapage de voiture. Ceux qui préfèrent le silence, passez votre chemin.
Les mouvements seraient presque hypnotisants, s'il n'y avait le bruit, plutôt agressif au premier abord. Le drift, le dérapage contrôlé en voiture, a de nombreux adeptes en Europe et c'est au Pipay/Les 7 Laux, en Isère, que se déroule la finale du championnat d'Europe en montagne. Et avec des moteurs qui vont de 300 à 900 chevaux, les compétiteurs en ont sous le capot.
Il n'y a pas que la vitesse qui compte, car le style et la technique sont bien sûr évalués. De quoi rompre avec la mauvaise image de ce sport, comparé par ses amateurs au patinage artistique. "Quand c'est arrivé en France c'était vraiment le sport de voyous, c'était considéré comme ça, rappelle Gabriel Cerdan, de l'association Slide Drift Team, organisatrice de l'événement Ca se faisait un peu en montagne illégalement, sur des parkings, et là depuis à peu près trois ans c'est devenu une discipline à part entière, c'est pour ça qu'on a réussi à intégrer une manche du championnat d'Europe."
Reportage d'Anne Hédiard, Franck Ceroni et Virginie Muamba.
L'un de ces pilotes, un Britannique nommé Gareth Taylor, est tombé sous le charme du cadre. "Ce site est incroyable, je conseille à tout le monde de venir ici même pour une seule fois !". Et comme la plupart des 24 pilotes de drift présent dans cette finale, il est aussi mécanicien... indispensable quand on sait qu'en compétition, un pneu ne dure en moyenne que huit minutes.