Le garage avait pignon sur rue à Noyelles-sous-Lens. Selon nos informations, au moins une vingtaine de plaintes auraient été déposées.
Une citadine à 7 000 euros. En voyant cette annonce postée en ligne par un garage auto, Gaëlle pense faire la bonne affaire "j’ai eu le coup de cœur, mais j’ai très vite déchanté !".
Un véhicule payé, mais qu’elle ne réceptionnera pourtant jamais : "J’ai fait un virement et 4 jours après : plus de nouvelles du tout du garage, que ce soit par appel ou message. Je me suis déplacée au garage, celui-ci était fermé".
L’établissement se trouvait, à Noyelles-sous-Lens. Sur place, plus d'enseigne ni de voitures, tout a disparu en l’espace de deux jours.
J’ai fait un virement et 4 jours après plus de nouvelles du tout du garage, que ce soit par appel ou message. Je me suis déplacée au garage celui-ci était fermé.
Gaëlle, victime de l'arnaque
Pourtant, lorsque Gaëlle se rend sur place à plusieurs reprises avant d’acheter son véhicule, rien ne laisse présager d’une telle arnaque. "Il y a plusieurs voitures, un bureau d'accueil, les voitures sont propres, il y a même les morceaux de papiers qu'on met au sol quand les voitures sont neuves".
Comme elle, des dizaines de personnes ont été escroquées par ce garage. Un groupe a même été créé sur les réseaux sociaux et les témoignages affluent.
Ces escrocs jouent la carte de la confiance. Numéro Siren de l’entreprise, bon de commande estampillé, tout était mis en place pour laisser apparaître un professionnel compétent… Une arnaque bien ficelée. Il est parfois difficile de remonter jusqu’aux responsables. Les démarches sont longues, comme l’explique cet avocat qui défend plusieurs des victimes.
Maître David Dhote, avocat au barreau de Lille. "Le pire dans tout cela, c'est : est-ce que les victimes vont pouvoir retrouver leur argent ? Est-ce que leur préjudice va être indemnisé ? Puisque selon des personnes compétentes en matière d'escroqueries, les personnes ont du mal à retrouver leur argent et les assurances n'interviennent pas".
Une vingtaine de plaintes auraient été déposées, pour des préjudices de 5 à 10 000 euros. Une enquête a été ouverte par le parquet de Béthune, pour escroquerie et abus de confiance.
Valentine Meyer et Sergio Ronsenstrauch / FTV. Edité par E. Pall.