Anne Hidalgo s’est exprimée au cours d'un entretien, dimanche 10 novembre. La maire socialiste de Paris a fait le point sur ses choix en matière de circulation, comme sur la baisse de vitesse du périphérique. Avant d'annoncer d'autres mesures, dans la capitale.
La maire (Parti Socialiste) de Paris a accordé un entretien à l'AFP. Elle compte aller plus loin, après la limitation du périphérique à 50 km/h et l’instauration de la "zone à trafic limité" dans le centre de Paris.
Anne Hidalgo souhaite transformer le rond-point du Trocadéro, sur le modèle de ce qui a été fait sur la place de la Bastille. Cette place a été rendue en partie piétonne, tout comme le pont d’Iéna après les Jeux olympiques de l'été dernier.
Des mesures qu'elle juge urgentes et nécessaires.
Une réduction attendue de la pollution
À l'horizon 2030, l’édile clame qu’il est "absolument indispensable" de continuer à réduire la pollution atmosphérique "qui fait 2 500 morts par an à Paris". Elle souhaite poursuivre en ce sens sa "révolution douce" comme la piétonnisation des "rues aux écoles" plébiscitées par tous les Parisiens, y compris l'essentiel des maires de droite.
Anne Hidalgo en a profité pour réagir aux réserves exprimées par l’opposition, sur ces sujets. "Depuis plus de dix ans, la droite, Rachida Dati (maire ex-Les Républicains du 7e arrondissement de Paris), Valérie Pécresse (présidente LR de la région Ile-de-France) disent que je n'ai pas concerté, et considèrent que les véhicules électriques vont tout résoudre. Sauf que depuis 2012, la pollution à Paris a baissé de 40% et c'est totalement corrélé à la baisse du trafic qui est aussi de 40%", relève l'édile.
"Ce que je leur reproche, c'est le manque d'honnêteté intellectuelle en modifiant la réalité des données scientifiques, alors que les faits sont là", ajoute-t-elle.
Mystère sur une nouvelle candidature
Des mesures qui pourraient être conditionnées à un nouveau mandat. Interrogée, la maire (Parti Socialiste) de Paris n'a pas répondu clairement à cette question. "Le temps n'est pas encore venu", estime Anne Hidalgo. Elle dément au passage les "rumeurs" d'un départ à Bruxelles pour y prendre la tête d'une fondation.
"Elle n'a pas envie de se représenter, c'est assez clair pour tout le monde", juge cependant un proche d'Anne Hidalgo, 65 ans, arrivée aux commandes de l'Hôtel de Ville en 2014. En attendant, la maire (Parti Socialiste) de la capitale semble tenir sa revanche contre Rachida Dati, ministre de la Culture en lice pour la mairie de Paris, et le "Hidalgo bashing" dont elle a été l'objet via le mouvement #SaccageParis sur les réseaux sociaux, notamment après son score, historiquement bas, à la présidentielle de 2022.
Si Anne Hidalgo se présente de nouveau aux municipales, il s'agirait alors en 2026 de sa troisième candidature consécutive.