"Notre nature est complètement inondée" : les inquiétudes des chasseurs en Haute-Savoie avant l'ouverture de la saison

L'ouverture de la saison de chasse est fixée au 13 septembre dans les trois départements alpins. Une pratique menacée par la diminution de l'espace naturel, notamment en Haute-Savoie, selon les chasseurs.

Les quelque 31 000 chasseurs d'Isère, Savoie et Haute-Savoie s'apprêtent eux aussi à faire leur rentrée. Dans les Alpes, la chasse va ouvrir dimanche 13 septembre. Un territoire où l'on chasse du petit gibier. Le faisan, la caille, le blaireau ou le lapin de Garenne en plaine. Et en montagne, c'est plutôt le lièvre, la perdrix ou la marmotte. Mais la particularité de la chasse dans l'arc alpin, c'est la cohabitation entre chasseurs et promeneurs.

Trailers, randonneurs... Ils sont de plus en plus nombreux en altitude. La chasse, étendard de la ruralité, serait ainsi menacée par la diminution de l'espace naturel dans le département très touristique de la Haute-Savoie, selon ses pratiquants.

"Je pars presque en campagne pour faire en sorte qu'on ait plus de densification, même dans nos communes rurales, martèle André Mugnier, président de la fédération des chasseurs de Haute-Savoie, parce qu'on a un territoire qui se réduit chaque année avec une surfréquentation des différents usages. Que ce soit la chasse, que ce soit les randonneurs, les vététistes... Notre nature est complètement inondée."

 

De plus en plus de loups


Plusieurs accidents de chasse ont ainsi marqué les esprits. En 2015, un jeune chasseur de 20 ans avait tué un randonneur dans le Semnoz. Trois ans plus tard, c'est un cycliste britannique qui est tué pendant une battue dans le Haut-Chablais. Aujourd'hui, la législation impose aux chasseurs une formation de sécurité, à renouveler tous les dix ans.
 
Autre dossier complexe pour les chasseurs : la présence du loup. Ils dénoncent l'explosion du nombre de meutes et d'attaques de troupeaux, rendant la vie des alpagistes des Bauges, du Chablais, du Faucigny, des Glières ou des Aravis de plus en plus compliquée.

André Mugnier pointe une "concentration (du prédateur) qui est très forte" dans les Alpes, regrettant "que lorsque le préfet donne une autorisation de prélever du loup, on ne (fasse) pas ces prélèvements". Si le nombre de chasseurs est en légère baisse en France, il reste stable en Haute-Savoie. Une fédération qui compte d'ailleurs de plus en plus de femmes.
 

 
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