Un nouveau traitement contre l'hépatite C fait ses preuves à Grenoble

C'est un espoir pour tous les malades atteints d'hépatite C. Un nouveau traitement, testé au CHU de Grenoble sur certains patients, fait ses preuves. Les résultats sont très encourageants. Ce traitement se veut plus court et entraîne moins d'effets indésirables.

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Il y a aujourd'hui en France près de 280.000 porteurs du virus de l'hépatite C. Cette maladie provoque une inflammation du foie et se traduit par des symptômes assez vagues, comme un état de fatigue permanent. Les conséquences de l’hépatite C sont bien souvent la cirrhose ou le cancer du foie. Un cas sur cinq s'achemine vers une cirrhose.

Non traitée, l’hépatite C est une maladie potentiellement grave. Elle est en cause dans 3500 décès par an, mais c’est une maladie chronique qui peut être guérie.

Un traitement plus court et plus efficace


Les traitements pour éradiquer la maladie ont fortement évolué depuis 25 ans. Le traitement jusqu'à présent consistait à prendre des médicaments antiviraux, à base d'interférons, pendant une durée de 6 à 12 mois pour tenter d’éliminer le virus. Ce traitement provoque de nombreux effets indésirables chez les patients, comme la fatigue et parfois des troubles psychiques. 

Aujourd'hui, il existe un traitement plus court et plus efficace. Il a été testé au CHU de Grenoble et les résultats sont très encourageants. Le nouveau traitement est très simple. Il consiste à prendre deux comprimés par jour pendant environ trois mois.

"Avant on guérissait environ 50% des malades. Aujourd'hui on est à 95% de ce qu'on appelle l'éradication virale, c'est-à-dire la disparition du virus", témoigne Jean-Pierre Zarski, gastro-entérologue au CHU de Grenoble.

Extrait du 19/20
Intervenant: Jean-Pierre Zarski, gastro-entérologue

Avec ce nouveau traitement, beaucoup plus court, les effets indésirables devraient donc disparaître. Un soulagement pour certains patients pour qui la maladie a pu casser des carrières professionnelles ou entraîner d'importantes tensions à l'intérieur de la cellule familiale.

France 3 Alpes a suivi au CHU de Grenoble l'un de ces patients, Marc-André Crespin. Il a contracté le virus il y a 25 ans. Aujourd'hui, il place beaucoup d'espoir dans la guérison de la maladie grâce à ce traitement.

Reportage de Joëlle Ceroni, Jean-Pierre Rivet et Azedine Kebabti
Intervenants: Marc-André Crespin, patient atteint de l'hépatite C; Nathalie Muller, infirmière Centre référence des hépatites; Dr Marie-Noëlle Hilleret, présidente Association Prométhée


Sur les 280.000 porteurs de la maladie, la moitié seulement est dépistée


Seul inconvénient, le coût des deux cachets quotidiens, à prendre pendant trois mois, estimé à une centaine de milliers d’euros. Il n'est, pour le moment, pas commercialisée dans les pharmacies. Il n'est accessible qu'à l'hôpital.

Sur les 280.000 porteurs de la maladie en France, la moitié seulement est dépistée. Aujourd’hui, à l'heure où l'on avance dans l'éradication du virus, encore faut-il se savoir porteur. D’où l’importance du dépistage. Plus on se soigne tôt et plus on a de chances de guérir. D’où l’intérêt du travail de prévention engagée par l’association Prométhée qui veut s’attaquer aux vecteurs principaux de transmission. 

Une goutte de sang suffit pour le dépistage


Les hépatites virales sont de mieux en mieux connues. Les médecins sont capables de dire aux patients atteints de la malade comment ils l’ont contracté. 

Les examens de dépistage sont relativement simples. Le corps produit des anticorps quand il croise le virus et ce sont ces anticorps qui sont présents dans le sang qu’il faut dépister.

Le dépistage se fait par une simple prise de sang ou avec une simple goutte de sang, on peut savoir si on est porteur ou non du virus. Pour se faire dépister, le plus simple est de se rendre dans les centres de dépistage anonyme et gratuit ou en allant voir son médecin traitant.

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