Ce lundi 3 février, à 14 heures, une délégation de pompiers et des élus du Conseil général se sont une nouvelle fois enfermés au Service Départemental d'Incendie et de Secours, à Fontaine, pour reparler du temps de travail. Les négociateurs ont "changé de têtes".
Sont privés de discussion: le colonel Hervé Enard, patron du SDIS 38, et Jean-François Gaujour, le président. Ces deux hommes sont devenus les "bêtes noires" des pompiers en Isère depuis que les sapeurs se sont vus imposer une augmentation de leurs horaires. Pour apaiser la réunion, ils ont donc été boutés hors du SDIS. Lors des dernières négociations, avec le président du Conseil général, des compensations avaient été évoquées. Elles sont peut-être au coeur des négociations désormais?
L'autre point qui risque d'être discuté, c'est la lutte contre "le désert opérationnel" souhaitée par les élus mais redoutée par les pompiers. On leur demanderait d'aller faire des permanences dans des secteurs oubliés. Auront-ils des moyens pour exercer cette mission ou seront-ils simplement "des représentants" sur ces territoires, "histoire de donner bonne conscience à ceux qui nous dirigent", se demande un sapeur.
Dehors, une quarantaine de pompiers attendent près de leurs véhicules tagués. Ces camions portent la mémoire d'un conflit qui dure depuis plus de deux mois maintenant. On peut y lire combien les soldats du feu sont remontés contre leur hiérarchie... on y lit aussi la souffrance d'un Corps atteint par la blessure de Quentin lors d'une manif.