Ce lundi 27 janvier est une date à marquer d'un croix... rouge sur le calendrier. Rouge comme la couleur des pompiers qui, depuis deux mois, sont en lutte contre leur hiérarchie et contre le président du Conseil général. Ce dernier a reçu une délégation intersyndicale.
Ils se sont souvent aperçus mais jamais parlés. Pourtant depuis des semaines, ils s'affrontent. D'un côté, il y a des pompiers très remontés qui "refusent de travailler plus pour le même prix" et qui ont multiplié les manifestations, notamment sous les fenêtres du Département. De l'autre, il y a André Vallini, le président du Conseil général qui les a ignorés tant qu'ils ne se calmaient pas.
Ce lundi, un mois jour pour jour après l'accident de Quentin, qui a perdu un oeil dans une manifestation, l'heure était donc à la réunion. Une première étape dans les négociations, dit-on. Le préfet avait même fait le déplacement. Dehors, les sapeurs attendaient.
Rien de concret n'est ressorti de ce premier contact, si ce n'est une compensation évoquée pour les pompiers qui travaillent plus et l'engagement de garder Quentin au SDIS.
Appel au calme
Des AG sont prévues mardi dans les casernes, pour savoir si les sapeurs sont disposés à baisser le ton à l'égard de leur hiérarchie, histoire de faciliter les négociations. Les camions, tagués de slogan vengeurs, devront peut-être retrouver leur couleur rouge. Alors, les soldats du feu et le président parleront un peu plus du fond.