Prendre André Vallini pour médiateur, c'est assez étonnant quand on récapitule les étapes du mouvement qui agite les pompiers de l'Isère depuis plusieurs semaines. En effet, les sapeurs en veulent avant tout au président du Conseil général de l'Isère et c'est avec lui qu'ils vont devoir discuter!
"C'est mieux que rien", commente un pompier au lendemain de la proposition d'André Vallini de jouer les médiateurs dans le conflit sur l'augmentation de leur temps de travail. "C'est même mieux car nous n'aurons pas d'intermédiaire", ajoute ce pompier, rappelant que le Service Départemental d'Incendie et de Secours dépend financièrement du Conseil général de l'Isère. Pour les soldats du feu, l'obligation de travailler 1607 heures au lieu de 1540 heures annuelles, est en lien direct avec le budget du SDIS, qui n'a pas bougé ces dernières années.
Mais autour de la table, le calme va-t-il revenir? les intervenants vont-ils faire fi des événements passés? des manifestations réprimées, des blessés, des camions de pompiers tagués de slogans à l'encontre de Vallini.
En attendant, les pompiers se sont une nouvelle fois manifestés lors des voeux du maire de Saint-Etienne-de-Crossey, lundi 20 janvier. Ils se sont invités à la cérémonie organisée par le maire socialiste, Jean-François Gaujour, qui n'est autre que le président du conseil d'administration du SDIS. Une fois encore, les noms d'oiseaux ont volé.
Plus de 2100 signataires sur une pétition
A plusieurs reprises, les pompiers ont communiqué avec la population sur leurs problèmes. Samedi, ils étaient une quinzaine au centre commercial Grand'Place et dans le centre-ville de Grenoble, pour faire signer une pétition, appuyant "là où ça fait mal": "les sapeurs-pompiers professionnels garantissent des secours de haut niveau à toute la population sans distinction sociale (...) alors pourquoi ce mépris". Leur pétition a déjà réuni plus de 2100 signataires sur internet.