Ce mercredi 5 octobre, plusieurs médecins animaient une conférence autour du rein à 18 heures au CHU de Grenoble Alpes. Le professeur Lionel Rostaing, néphrologue, était notre invité ce midi pour en parler .
"Nous avons deux reins mais nous pouvons très bien vivre avec un seul rein. Ils sont indispensables à la régulation du milieu intérieur donc l'eau, le sel et également pour réguler nos toxines. Or quand ils sont malades, la maladie est tout à fait sournoise et insidieuse au début. [...] Quand les reins seront finalement détruits par cette maladie rénale quelqu'en soit la cause, le patient devra être soit mis en dialyse soit être transplanté. Les réunions que je présente sont là pour dire à quoi servent les reins et comment les soigner" explique Lionel Rostaing.Dédramatiser le don
"On peut très bien vivre avec un seul rein. En France la loi est très libérale, toute personne peut donner, pourvu que nous soyons en bonne santé et que nos deux reins soient en très bonne santé", explique le professeur.
Des études américaines ont en effet démontré que les donneurs de reins vivaient plus longtemps que le reste de la population. Et ce, pour deux raisons. La première est le suivi médical très régulier dont ils bénéficient après avoir donné leur organe. La seconde est leur bonne santé générale pour laquelle ils ont été choisis comme donneur. Selon Lionel Rostaing, néphrologue au CHU Grenoble Alpes, cela devrait "rassurer les donneurs potentiels".
En France, actuellement 45.000 personnes sont en attente de dialyse, ce qui signifie que leurs reins sont malades. Parmi ceux-ci, 15.000 attendent un don. Le délai d'attente moyen pour une greffe rénale avec un donneur décédé est de l'ordre de deux à sept ans en fonction du groupe sanguin. "Du fait de cette pénurie d'organes issus de donneurs décédés, on doit se retourner vers les donneurs vivants", explique le néphrologue.
Intervenant: Professeur Lionel Rostaing, néphrologue au CHU Grenoble Alpes