Ce lundi, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement ont rencontré les élus et professionnels de la montagne. La décision d'ouvrir ou non les stations de ski pour les vacances de Noël sera annoncée sous dix jours, selon Matignon.
La rencontre entre plusieurs membres du gouvernement – dont, entre autres, le Premier ministre, Jean Castex, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, Roxana Maracineanu, ministre des Sports ou encore Olivier Véran, le ministre de la Santé – et les élus et acteurs de la montagne, ce lundi 23 novembre, n'a pas abouti à l'annonce d'une date d'ouverture des stations de ski. La décision d'ouvrir ou non à Nöel devrait être annoncée "dans les dix prochains jours", a indiqué Matignon. "Les deux options [sont] encore envisagées compte tenu des incertitudes sur l'évolution de la situation sanitaire", est-il précisé dans un communiqué.
Interrogée par France Bleu Hautes-Pyrénées quelques heures avant le début de la consultation, la présidente de l'Association nationale des élus de montagne, Jeanine Dubié, s'attend à une décision pour le 5 ou 6 décembre concernant l'ouverture des stations. "Nous travaillons beaucoup pour permettre l’ouverture à Noël mais nous avons conscience de la tension sur les hôpitaux. Nous ne voulons pas une décision trop rapide. Tout le protocole sanitaire est construit sur le parcours client, de son arrivée au départ de la station en passant par les activités ski et extra-ski. Il faut mettre toutes les chances de notre côté", a-t-elle précisé.
"Nous pouvons largement attendre une décision jusqu'à début décembre"
Interrogé par France 3 Alpes, Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France, le syndicat des remontées mécaniques et des domaines, assure, quant à lui, que "l'important, c'est le sanitaire". "Nous pouvons largement attendre une décision jusqu'à début décembre, contine-t-il. Nous avons fait montre d'un esprit de cordée qui nous a poussé à présenter un protocole sanitaire commun."Rongées par l'incertitude depuis des semaines concernant leur date d'ouverture, les stations de ski ont déjà commencé à embaucher des saisonniers, prévoyant de les mettre pour partie en activité partielle, conformément à l'appel lancé par la ministre du Travail, le 16 novembre. Cela concerne environ 120 000 emplois directs ou indirects.
Depuis plusieurs jours, élus et acteurs économiques se mobilisent pour demander un soutien particulier pour les territoires touristiques de montagne. Les sénateurs isérois Les Républicains Michel Savin et Frédérique Puissat, dans une tribune publiée dimanche 22 novembre dans Nice Matin, s'inquiètent "des conditions d'accès au chômage partiel pour les personnels saisonniers. Par ailleurs, les sénateurs demandent que les professionnels des stations de montagne puissent bénéficier de dérogation pour l'accès aux dispositifs de soutien mis en œuvre par le gouvernement dans le cas où les touristes ne seraient pas au rendez-vous (activité partielle, fonds de soutien)". Les élus demandent également le déploiement massif de tests antigéniques dans les stations, afin d'assurer la sécurité sanitaire des vacanciers et employés.
J'ai cosigné cette tribune d'@AlexndraBorchio visant à soutenir élus et acteurs économiques de nos territoires de #montagne à quelques jours de l'ouverture des stations de #ski.
— Michel Savin (@MichelSavin38) November 23, 2020
L'État ne devra pas manquer ce rendez-vous ! https://t.co/UZb9qX80Lb
Mais, selon le président de Domaines skiables de France, Elisabeth Borne précisera les mesures de soutien aux stations dans les prochains jours. "Aujourd'hui, on attend, mais la ministre nous apportera prochainement des réponses par écrit sur la question des saisonniers, avance Alexandre Maulin. On a eu la sensation d'être entendu."