Le brame du cerf se déroule de septembre à octobre. En forêt de Tronçais, cette année encore il a attiré beaucoup de monde. Mais selon les habitués il est de plus en plus difficile d'observer les cervidés, Qu'en est-il de l'évolution de la population des cerfs dans la forêt de Tronçais ?
Page nature : les cerfs en forêt de Tronçais par France3AuvergneLes cerfs seraient de moins en moins nombreux selon les naturalistes habitués de la Forêt de Tronçais. Les membres du groupe Faune Sauvage, groupe appartenant à l'association des Amis de la Forêt de Tronçais pensent même que l'évolution de la population des cervidés suscite des inquiétudes. Ce serait là selon eux, le résultat de la gestion de la forêt par les forestiers, avec de nouvelles pratiques sylvicoles. Ils mettent également en cause de plans de chasse trop importants.
Les cerfs ont été réintroduits en forêt de Tronçais à la fin du 19ème siècle. La population a considérablement augmenté, selon les chiffres avancés par l'ONF, qui assure des évaluations régulières, grâce à des indicateurs, dont le comptage aux phares qui donne ce que l'on appelle l'indice nocturne d'abondance.
L'ONF évoque un nécessaire équilibre à maintenir entre ces herbivores, les agriculteurs et les forestiers. Les cerfs, trop nombreux, auraient causé des dégâts importants dans les parcelles agricoles et forestières. Il a donc fallu réguler, et faute de prédateurs naturels, ce sont les chasseurs qui ont la mission de contenir l'évolution de la population de cervidés.
Ainsi, entre 2009 et 2012, on est passés de 800 individus à moins de 500. Les défenseurs du cerf dénoncent des plans de chasse trop importants. Ils défendent également la préservation des milieux naturels : selon eux, la destruction du bocage autour de la forêt, les monocultures qui remplacent les prairies et l'engrillagement des parcelles forestières détruisent des milieux naturels favorables aux cerfs.
ONF et naturalistes de Tronçais se retrouvent sur un point : il faut impérativement préserver les animaux pendant les périodes de brame. Pour éviter que les visiteurs qui viennent écouter et observer les cerfs ne perturbent la reproduction, des zones de silence ont été mises en place dans la forêt pour interdire les accès aux secteurs connus pour abriter ces moments essentiels pour l'avenir de l'espèce.