Malgré les températures négatives, l'heure n'est pas à l'inquiétude dans les parcs animaliers auvergnats. Certaines espèces sont rompues aux climats rudes, les autres sont gardées bien au chaud.
Moins 9° ce mercredi matin à Ardes-sur-Couze, dans le Cézallier. Pas vraiment un temps à mettre une girafe dehors. Ou une antilope africaine... Ces espèces du parc animalier d'Auvergne attendent le retour des beaux jours bien à l'abri, dans des bâtiments chauffés. Elles n'ont plus accès aux enclos extérieurs.
Le site abrite 400 animaux, dont une grande partie, toutefois, peut parfaitement rester dehors. Face au froid, les soigneurs veillent à augmenter les rations de granulés pour les herbivores et celles de viande pour les carnivores. Le gros du boulot, explique une salariée, c'est finalement de "dégeler les abreuvoirs".
En fait, le parc animalier d'Ardes-sur-Couze est spécialisé dans la faune des sommets du monde. L'hiver n'est donc pas une période particulièrement délicate. "On a 65 espèces différentes qui sont globalement toutes issues de massifs montagneux", explique Rémy Gaillot, directeur associé du parc, avant d'ajouter : "on en a 90% qui vivent réellement dans des conditions climatiques extrèmes comme la faune de l'Himalaya, le markhor, le takin, le panda roux".
Ce dernier par exemple "a une morphologie réellement adaptée, il va changer de fourrure en hiver et monte jusqu'à 4000 mètres d'altitude". Quant au takin, "il a une tête préhistorique un peu rondelette, une démarche assez pataude, il fait partie de la famille des chèvres et il grimpe aussi bien qu'un chamois alors qu'il est beaucoup plus lourd".
Des animaux que vous pourrez d'ailleurs découvrir le jeudi 2 février, dans notre émission "9h50 le matin" diffusée en Auvergne-Rhône-Alpes. En voici un extrait animé par Jérôme Doumeng.
Extrait de l'émission "9h50 le matin" qui sera diffusée jeudi 02/02/2017 en Auvergne Rhône-Alpes.
Intervenant : Rémy Gaillot, directeur associé du parc.
Changement de lieu : au Pal, dans l'Allier, on relativise les niveaux affichés par le thermomètre. Moins 5° C relevés ce mercredi matin... Pour le responsable du site, cela n'a rien d'exceptionnel. "On a connu des températures plus basses", observe Arnaud Bennet, le PDG.
La structure, actuellement fermée au public, compte 700 animaux : hippopotame, éléphant et lion d'Asie, autruche, ibis rouge, capucin à poitrine jaune, gibbon à mains blanches, etc.
"Les animaux les plus fragiles, comme les singes ou certaines espèces d'oiseaux dont les pattes peuvent geler, sont rentrés. On a des bâtiments récents, très bien isolés et spacieux où les animaux peuvent évoluer sur des périodes longues", poursuit le responsable du parc.
Une parenthèse hivernale gérée donc dans la sérénité, avant la réouverture mi-avril. Le site se prépare d'ailleurs à accueillir de nouveaux arrivants, 20 à 25 alligators et 2 panthères des neiges. Ces dernières sauront certainement apprécier la rudesse, parfois, du climat auvergnat.