Le 6 février, Paul Jedrasiak aura 23 ans. Le 2e ligne pourrait bien fêter son anniversaire en disputant, ce jour-là, son premier match du Tournoi des 6 Nations puisque le XV de France rencontrera l'Italie. En attendant, le Clermontois nous parle de la Champions Cup, du vestiaire de l'ASM...
La Champions Cup : victoire bonifié indispensable contre Bordeaux-BèglesOn n'a plus trop le choix, on est un peu dos au mur. On va bien se préparer cette semaine et puis, normalement, ça devrait bien se passer ce week-end.
Des joueurs disent : "il nous faut un électrochoc". Quel est le climat à l'entraînement ?
Il y a eu une explication ce matin (ndlr : lundi). Je pense que ça nous fait du bien de remettre les pendules à l'heure. On l'a déjà fait après Toulon, après le Racing. Ça se répète donc il faut trouver comment ne pas craquer en deuxième mi-temps. Les cadres se sont réunis entre eux et toute l'équipe va se mobiliser ce week-end pour faire une performance parfaite.
Comment avez-vous perdu ce match contre les Ospreys ? L'indiscipline ?
Oui, c'est un des facteurs de la défaite. On a perdu beaucoup de ballons aussi, 23 je crois. Il faudra être plus efficace dans les rucks, ou ballon en main, et gommer toutes ces fautes.
Il y a eu une explication ce matin (ndlr : lundi). Je pense que ça nous fait du bien de remettre les pendules à l'heure. On l'a déjà fait après Toulon, après le Racing.
Le déchet dans le jeu, les maladresses, c'est un peu une constance...
Oui, là c'est arrivé en fin de match surtout. Il pleuvait beaucoup, ce n'est pas une excuse mais ça nous fait perdre le point de bonus à la fin. Je pense que l'arbitrage aussi, sur certains points, aurait pu nous récompenser un peu plus, notamment sur nos ballons portés. On bute aussi sur des Gallois très solides, il faut le dire, qui avait à coeur de se défendre et de se qualifier.
Sur un plan plus personnel, vous avez explosé en fin de saison dernière, vous étiez titulaire pour la finale du Top 14 alors que vous étiez encore un "espoir"...
Entre les jeunes et cette grande équipe de l'ASM, il y a un très grand palier à franchir, surtout physique. Dans le jeu, ça va plus vite.
Guy Novès va livrer sa première liste pour le Tournoi des Six Nations, on attend évidemment le nom de Paul Jedrasiak. Vous l'espérez ?
J'ai participé aux deux premiers stages. Forcément, j'espère que mon nom va sortir aussi pour ce prochain stage. Ce ne sera que du bonheur, je prendrai ce qu'il y a à prendre quoi qu'il arrive.
Vous étiez capitaine de l'équipe de France des moins de 20 ans. Ça vous permet de gérer ça plutôt bien ?
Gérer ça, c'est quand même difficile. C'est beaucoup de stress et notamment de pouvoir être dans cette équipe de France, mais je suis bien entouré. Je retrouve des joueurs avec qui j'ai été.
Propos recueillis par Jean-Luc Roussilhe
Il est un élément majeur de l'ASM cette saison, grand espoir du rugby français, Paul Jedrasiak devrait devenir très vite un homme clé du système Novès dans le XV de France.