Depuis ce lundi 14 janvier au matin, les buralistes de toute la France font signer une pétition à leurs clients pour dire "un grand NON aux nouvelles hausses du prix du tabac, aux paquets génériques et à cette violence dont nous sommes victimes".
Les 27 000 buralistes de France ont sorti crayons et papiers pour une pétition nationale destinée au Président de la République. Une pétition très large dans les thèmes développés en réaction "aux multiples menaces et attaques dont la profession est aujourd'hui la cible", dixit les débitants de tabac.
On y lit d'abord l'amertume envers la hausse des prix du tabac, "qui va aggraver considérablement le différentiel de prix avec les pays voisins en entraînant un accroissement important du marché parallèle, déjà évalué à 21%".
On y découvre aussi une ferme opposition aux paquets génériques, ces paquets de cigarettes standardisés, sans distinction de marque, entièrement recouverts d'images chocs et de messages de mise en garde. Pour les buralistes, "personne n'est en mesure de confirmer l'utilité en matière de santé publique, alors que bien d’autres priorités sont à mettre en œuvre sur le plan de la prévention".
Et puis il y a le projet de 'Plan tabac' de la ministre de la Santé, qui au vu des déclarations de Marisol Touraine, "laisse craindre", aux dires des débitants, "qu’il ne se transforme en plan 'anti-buralistes' avec des mesures telles que la suppression des linéaires".
Evidemment, l'insécurité quotidienne et la multiplication des agressions est aussi à l'ordre du jour dans la pétition.
"Avec ces décisions insensées, on déstabilise lourdement et durablement un réseau de commerces de proximité utile", conclut Thierry Meyronin, le président de la chambre syndicale des buralistes de l'Isère.
