Les pharmaciens d'Auvergne-Rhône-Alpes peuvent à présent vacciner contre la grippe

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a donné le coup d'envoi de la campagne de vaccination contre la grippe, mercredi 4 octobre. C'est aussi le départ d'une expérimentation de trois ans en Auvergne-Rhône-Alpes, au cours de laquelle les pharmaciens de la région peuvent vacciner les patients.

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La ministre de la Santé a lancé, mercredi 4 octobre, la campagne de vaccination pour la grippe hivernale. L 'arrivée des vaccins dans les pharmacies sera accompagnée, à partir du 6 octobre, d'une campagne de communication à la télévision et dans la presse, à destination des plus de 12 millions de Français exposés au risque de complications de la grippe.

Baptisée "Ne laissons pas la grippe nous gâcher l'hiver", elle rappellera que la vaccination est le meilleur moyen d'éviter cette maladie, en combinaison avec les gestes d'hygiène (lavage des mains, limitation des contacts par les malades, port de masque, etc.).


L'Auvergne-Rhône-Alpes région test



Pour la première fois, les pharmaciens de deux régions (Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine) sont autorisés, à titre expérimental, à administrer le vaccin contre la grippe, excepté pour les femmes enceintes, les sujets immuno-déprimés et ceux qui se font vacciner pour la première fois. 

Dans la région, plus de 2000 pharmaciens (1300 officines) participent à cette expérimentation d'une durée de trois ans, qui vise à toucher des populations complémentaires à celles déjà prises en charge par les médecins et les infirmiers.

La composition du vaccin est modifiée chaque année en fonction de l'évolution des souches du virus en circulation, suivant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'épidémie de grippe arrive généralement en France entre fin décembre et début janvier, et dure neuf semaines en moyenne.


►Notre reportage dans l'Allier, à Yzeure et Moulins.
Intervenants : Adeline Couturier, pharmacienne à Yzeure (Allier), Denis Ségura, pharmacien à Moulins (Allier). ©France 3 Auvergne



Il est toutefois conseillé de se faire vacciner avant la circulation active des virus grippaux car, après vaccination, l'organisme a besoin de deux semaines pour fabriquer les anticorps nécessaires. Chaque année, entre 788 000 et 4,6 millions de personnes consultent pour un syndrome grippal, selon une estimation du réseau de surveillance médical Sentinelles.


Donner l'exemple



Agnès Buzyn a aussi appelé les professionnels de la Santé à se faire vacciner, à une époque où se développe le scepticisme face à la piqûre préventive. "J'enjoins les professionnels de santé à adopter une conduite exemplaire. Il est indispensable que nous montions leur taux de couverture vaccinale", a déclaré la ministre, alors qu'en moyenne seul un quart d'entre eux se fait vacciner contre la grippe.

"Si cet appel à la mobilisation n'aboutit pas à un changement de braquet, nous réfléchirons à des mesures plus incitatives, voire coercitives", a-t-elle ajouté, lors d'une conférence de presse au ministère. Alors que le gouvernement s'apprête à rendre onze vaccins obligatoires pour les jeunes enfants, contre trois actuellement, on doit "en tant que soignant, donner l'exemple avec le vaccin contre la grippe", a estimé Mme Buzyn.


Près de 15 000 décès chaque année



L'épidémie de l'hiver dernier, responsable d'environ 14 400 décès, "a rappelé la gravité de cette pathologie dont la survenue et la dangerosité restent imprévisibles", a souligné le ministère dans un communiqué. "Ces drames sont d'autant plus regrettables que nous pouvons les éviter. Moins de la moitié des personnes concernées sont couvertes (47,4% en 2016, NDLR), loin du taux de 75% recommandé par l'OMS", a souligné Mme Buzyn, attribuant ce déficit à une minoration des risques et à "une perte de confiance dans la sécurité et l'efficacité des vaccins".

"Si nous atteignons seulement les deux tiers, nous pourrions sauver 3.000 vies supplémentaires", a estimé la ministre. Personnes âgées, femmes enceintes, diabétiques ou encore asthmatiques verront leur vaccin remboursé à 100% par l'assurance maladie. Cette mesure concerne aussi les personnes souffrant d'obésité morbide, celles atteintes de certaines maladies chroniques, l'entourage des nourrissons prématurés et certains professionnels de santé.




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